Matthieu 24, 18

celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière pour emporter son manteau.

celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière pour emporter son manteau.
Louis-Claude Fillion
Jésus démontre par deux exemples familiers, tirés de la vie pratique, qu’il ne faudra pas différer la fuite d’un instant. - Premier exemple, v. 17 : Celui qui sera sur le toit. Nous avons dit, Cf. 10, 27 et l’explication, que les toits des maisons orientales sont habituellement plats : on aime à s’y retirer à divers moments de la journée. - N'en descende pas... Le plus souvent, dans les habitations des Levantins, deux escaliers conduisent au sommet du toit : l’un est extérieur et aboutit à la rue ou aux champs ; l’autre est intérieur et communique avec les appartements. C’est à ce second escalier que Jésus fait allusion. La fuite qu’il recommande est si pressante qu’elle ne permet pas même de descendre du toit dans la maison, pour y aller chercher quelque objet qu’on désirerait sauver. Il faut se précipiter aussitôt dans la rue ou dans la campagne et s’échapper sans délai. - Second exemple, v. 18 : Celui qui sera dans les champs, occupé au travail des champs. - Ne retourne pas, scil. « dans sa maison ». - Prendre sa tunique, ou mieux, d’après le grec, sa toge, son pallium, désigne en effet un vêtement supérieur servant de manteau. Ce passage est plein de couleur locale. Les ouvriers juifs, comme les nôtres, se dépouillaient de leurs vêtements de dessus pour travailler plus aisément ; mais ils en avaient besoin pour se présenter en public d’une manière convenable. Néanmoins, le Sauveur ne veut pas qu’ils retournent les chercher dans leurs maisons. Qu’ils s’occupent avant tout de sauver leur vie ! - Ces avis, donnés sous une forme hyperbolique, font très bien ressortir la gravité des périls qui fondront sur Jérusalem.