Matthieu 24, 3
Puis, comme il s’était assis au mont des Oliviers, les disciples s’approchèrent de lui à l’écart pour lui demander : « Dis-nous quand cela arrivera, et quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde. »
Puis, comme il s’était assis au mont des Oliviers, les disciples s’approchèrent de lui à l’écart pour lui demander : « Dis-nous quand cela arrivera, et quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde. »
2376. Une fois présentée l’occasion, l’interrogation est présentée. Et nous devons remarquer que [le Seigneur] sortit et s’en alla au mont des Oliviers, qui signifie l’Église, dans laquelle des oliviers prolifiques sont plantés. Ps 51[52], 10 : Je suis comme un olivier prolifique. Ensuite, [le Seigneur] instruit ses disciples. Il avait dit que le temple allait être détruit. [Les disciples] posent donc trois questions : premièrement, au sujet du temple ; deuxièmement, du [second] avènement ; troisièmement, de la fin des temps.
2377. [Les disciples] dirent donc : DIS-NOUS QUAND CELA AURA LIEU, à savoir, l’accomplissement de ta menace, et [quand se produiront] ton avènement : ET QUEL SERA LE SIGNE DE TON AVÈNEMENT, et la fin des temps : ET LA FIN DES TEMPS. Chez Luc, on n’aborde qu’une seule question, à savoir, la destruction de Jérusalem, parce qu’ils ne croyaient pas qu’elle n’allait être détruite qu’après le second avènement. Ils disaient donc, Ac 1, 6 : Est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir la royauté en Israël ? En Mc 13, 3, il est dit qu’ils envoyèrent seulement Pierre, Jean, Jacques et André, car ils avaient été les premiers à être appelés et ils avaient davantage confiance d’avoir accès [au Seigneur]. Nous avons en cela des exemples que ceux qui sont plus attachés à Dieu par la contemplation sont plus proches de Dieu. Dt 33, 3 : Ceux qui s’approcheront de ses pieds recevront son enseignement.
2378. Ces disciples s’enquirent de [son] avènement, et celui-ci est double. Le dernier, qui aura pour objet le jugement, et celui-ci adviendra à la fin des temps. Vous trouvez à son sujet, en Ac 1, 11 : Comme vous l’avez vu monter au ciel, il viendra de la même façon. L’autre est l’avènement qui réconforte les esprits des hommes, vers qui il vient spirituellement. Plus loin, [on lit] : Ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuées, c’est-à-dire par les prédicateurs, car Dieu vient dans l’esprit des hommes par les prédicateurs. On peut donc se demander auquel [des deux] on doit se référer. Car Augustin dit que tout doit être mis en rapport avec l’avènement spirituel. Mais certains [disent qu’il faut mettre tout en rapport] avec le second avènement. Mais d’autres l’interprètent de la destruction de Jérusalem et du dernier avènement.
2377. [Les disciples] dirent donc : DIS-NOUS QUAND CELA AURA LIEU, à savoir, l’accomplissement de ta menace, et [quand se produiront] ton avènement : ET QUEL SERA LE SIGNE DE TON AVÈNEMENT, et la fin des temps : ET LA FIN DES TEMPS. Chez Luc, on n’aborde qu’une seule question, à savoir, la destruction de Jérusalem, parce qu’ils ne croyaient pas qu’elle n’allait être détruite qu’après le second avènement. Ils disaient donc, Ac 1, 6 : Est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir la royauté en Israël ? En Mc 13, 3, il est dit qu’ils envoyèrent seulement Pierre, Jean, Jacques et André, car ils avaient été les premiers à être appelés et ils avaient davantage confiance d’avoir accès [au Seigneur]. Nous avons en cela des exemples que ceux qui sont plus attachés à Dieu par la contemplation sont plus proches de Dieu. Dt 33, 3 : Ceux qui s’approcheront de ses pieds recevront son enseignement.
2378. Ces disciples s’enquirent de [son] avènement, et celui-ci est double. Le dernier, qui aura pour objet le jugement, et celui-ci adviendra à la fin des temps. Vous trouvez à son sujet, en Ac 1, 11 : Comme vous l’avez vu monter au ciel, il viendra de la même façon. L’autre est l’avènement qui réconforte les esprits des hommes, vers qui il vient spirituellement. Plus loin, [on lit] : Ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuées, c’est-à-dire par les prédicateurs, car Dieu vient dans l’esprit des hommes par les prédicateurs. On peut donc se demander auquel [des deux] on doit se référer. Car Augustin dit que tout doit être mis en rapport avec l’avènement spirituel. Mais certains [disent qu’il faut mettre tout en rapport] avec le second avènement. Mais d’autres l’interprètent de la destruction de Jérusalem et du dernier avènement.
Il était assis... Détail pittoresque. La scène qui précède
avait eu lieu au moment où le Sauveur quittait le Temple : celle-ci se passe une demi-heure plus tard.
Notre-Seigneur a gravi en silence le Mont des Oliviers. Arrivé au sommet de la colline, il s’est assis en face
du Temple, Cf. Marc. 13, 3, à l’endroit d’où les armées romaines devaient bientôt se précipiter sur la ville. Il
contemple avec tristesse l’édifice dont il vient de prédire la ruine, et qui, de ce lieu élevé, paraissait plus
riche encore et plus beau que de près. La troupe apostolique se tenait à quelque distance. Quatre des
disciples, Cf. Marc. l. c., s’approchent alors du divin Maître, en particulier, c’est-à-dire sans que d’autres
témoins fussent présents, pour l’interroger sur le Quand et le Comment des faits qu’il a prophétisés. Pour
bien comprendre leur question, il faut se rappeler que, d’après la christologie judaïque, la destruction de
Jérusalem et du Temple, l’avènement du Messie et la fin du Monde devaient être trois événements à peu près
simultanés ; Cf. Stier, Reden des Herrn, in h. l. ; Reuss, Histoire évangélique, p. 597 et ss. « Les disciples,
écrit ce dernier, ne voyaient dans la ruine du Temple, dont leur Maître leur offrait la perspective, que l’un des
incidents d’une révolution beaucoup plus grande : de celle-là même que S. Matthieu signale en parlant de la
consommation du siècle. Loin donc de se récrier au sujet d’une menace qui aurait dû effaroucher leur
patriotisme religieux, ils la considèrent comme une confirmation indirecte de leurs espérances messianiques,
et loin de se livrer à un sentiment de tristesse autrement si naturel, c’est la curiosité de l’attente intéressée qui
leur dicte leur question. » - Quand ces choses arriveront. « Ces choses » retombe sur la prophétie de Jésus, par conséquent sur la ruine du Temple. - Quel signe il y aura. Le mot grec habituellement employé dans le
Nouveau Testament pour désigner l’apparition du Christ, Cf. les versets 27, 37, 39 ; 1 Thess. 2, 19 ; 3, 13 ; 4,
15 ; 5, 23 ; 2 Thess. 2, 1, etc ; Jos. Ant. 20, 2, 2., signifie présence. Il est synonyme des substantifs
Épiphanie (Manifestation de notre Seigneur Jésus Christ) dans 1. Tim. 6, 14 ; 2 Tim. 4, 1, 8, et Apocalypse
(Révélation de notre Seigneur Jésus Christ), 1 Cor. 1, 7 ; 2 Thess. 1, 7 ; 1 Petr. 1, 7. 13 ; comme eux, il
désigne un avènement solennel, destiné à fonder ouvertement, d’une manière définitive, le royaume
messianique. - Et de la fin du monde. En latin : la consommation du siècle. Les apôtres nommaient ainsi ce
que nous appelons en termes à peu près identiques la fin du monde, Cf. Gen. 49, 1 ; Is. 2, 2 ; Mich. 4, 1,
Daniel, 12, 13 ; S. Pierre, 1 Petr. 1, 5 ; « la dernière heure » de S. Jean, 1 Joan. 2, 18, sans parler de plusieurs
autres expressions équivalentes cités dans nos saints Livres. Voir Olshausen, bibl. Comment., t. 1, p. 871, 3è
édit. - Il y a trois parties dans la demande des disciples : ils veulent savoir 1° quand aura lieu la catastrophe
particulière prophétisée par Jésus ; 2° à quel signe précurseur ils pourront reconnaître l’approche de son
avènement glorieux ; 3° quel sera également le signe de la fin des temps. En étudiant la réponse de
Notre-Seigneur, nous verrons qu’il donne sur ces trois points de nombreux éclaircissements.
Du mont des Oliviers, on dominait le Temple et on avait en vue toute la ville de Jérusalem, ses murs et ses édifices.