Matthieu 24, 39

les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.

les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
Saint Thomas d'Aquin
2463. Vient ensuite : ON NE SE DOUTAIT DE RIEN JUSQU’À L’ARRIVÉE DU DÉLUGE, QUI LES EMPORTA TOUS, à savoir, ceux qui n’étaient pas attachés à Noé, figure du Christ.

TEL SERA AUSSI L’AVÈNEMENT DU FILS DE L’HOMME. Mais on lit en Lc 21, 26 : Les hommes sècheront de frayeur. Et plus haut, on y trouve la même chose, à savoir, LE SOLEIL S’OBSCURCIRA. Comment donc les hommes seront-ils en sécurité pour manger et s’adonner à la luxure ? Il y a une double réponse. Jérôme dit qu’il est vrai que, vers l’époque de l’Antéchrist, il y aura beaucoup de tribulations, et cela, pour la mise à l’épreuve des élus ; et, par la suite, ils seront rétablis dans la tranquillité, et, dans cette tranquillité, les mauvais se laisseront aller à la joie. Luc parle donc de l’état de tribulation ; mais Matthieu, de l’époque qui précédera immédiatement l’avènement de Dieu. De même, autre interprétation : certains sont bons, d’autres mauvais. L’Église supportera les tribulations de manière universelle, et les bons seront punis par les mauvais. Ainsi, il est dit plus haut, 10, 22 : Tous vous haïront à cause de mon nom. Ce seront donc les bons qui souffriront ; ceux qui causeront ces tribulations, ce seront les mauvais. Ce qui est dit ici : ON MANGEAIT ET ON BUVAIT, etc., s’entend des mauvais ; mais ce qui est dit en Luc : Les hommes sècheront de frayeur, s’entend des bons. Ou bien, [on l’interprète] ainsi : comme il arrive souvent que les bons soient corrigés par les tribulations, alors que les mauvais ne le sont pas, les mauvais se dessécheront donc, mais les bons ne [se dessécheront] pas.
Louis-Claude Fillion
Ils ne surent rien, ils ne comprirent rien, ou du moins ils ne voulurent rien croire jusqu’au dernier instant. Mais les menaces divines eurent leur cours quand même. Le déluge éclata et il eût bientôt enlevé, emporté, balayé jusqu’au dernier tous ces voluptueux. « Quand les gens diront : « Quelle paix ! Quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. » 1 Thess. 5, 3.