Matthieu 24, 40
Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé.
Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé.
2464. ALORS DEUX HOMMES SERONT DANS UN CHAMP : L’UN SERA PRIS, L’AUTRE LAISSÉ. Dans cette section, [le Seigneur] présente le résultat de cette incertitude. Quel sera-t-il ? Car il arrivera que, chez des hommes retenus pour une fonction, l’un soit choisi et l’autre laissé de côté. Cela peut être interprété, selon Chrysostome, au sens où, ne voulant rien dire d’autre, certains seront rejetés et d’autres choisis pour toutes les conditions et toutes les fonctions exercées par les hommes. Comment cela ? Comme il a été dit plus haut, 13, 41, les anges viendront et retiendront les bons pour le Christ. De même, certains vivent dans les plaisirs, mais d’autres exercent des fonctions.
2465. De même, chez ceux qui travaillent, certaines fonctions se rapportent aux hommes, et certaines aux femmes. Le travail des hommes s’exerce à proprement parler dans les champs. ALORS DEUX HOMMES SERONT DANS UN CHAMP. Au sens littéral, ils y travailleront. L’UN SERA PRIS, comme élu, L’AUTRE LAISSÉ, comme réprouvé. De même, DEUX FEMMES SERONT EN TRAIN DE MOUDRE : L’UNE SERA PRISE, L’AUTRE LAISSÉE. Cela est le rôle des femmes. C’était la coutume que les femmes moulent, et [le Seigneur] parle selon l’usage d’un pays où il n’y a pas d’eau ; maintenant, on mout avec des chevaux ou avec des hommes, mais alors c’était le rôle des femmes. Is 47, 2 : Prends la meule et mouds la farine. Il y avait donc DEUX FEMMES EN TRAIN DE MOUDRE, c’est-à-dire en train d’exercer leur rôle. L’UNE SERA PRISE : cela s’interprète comme [ce qui a été dit] auparavant. De même, DEUX SERONT DANS LE MÊME LIT : L’UN SERA PRIS, L’AUTRE LAISSÉ. Chrysostome dit que les riches ne travaillent pas mais se reposent ; ils sont donc indiqués par ceux qui sont couchés dans un lit. Parmi eux, un seul sera pris, et l’autre sera laissé.
2466. On peut aussi interpréter cela allégoriquement, et telle est l’interprétation d’Hilaire. Par le champ est désigné le monde, comme on l’a dit plus haut. Par les deux hommes, le peuple des fidèles et des infidèles. Parmi eux, un seul sera pris, à savoir, le peuple des fidèles, et l’autre sera laissé, à savoir, le peuple des infidèles. De même, la loi ancienne est désignée par la meule, qui est lourde et pesante. Ac 15, 10 : C’est un poids que ni nous, ni nos pères n’avons pu porter, etc. Parmi ceux qui acceptent la loi ancienne, certains acceptent le Christ, et d’autres non. On dit de tous ceux qui acceptent la loi ancienne qu’ils moulent avec une meule, et ceux qui acceptent la loi ancienne avec la loi nouvelle sont retenus, mais ceux qui ne l’acceptent pas sont laissés. De même, ceux qui acceptent le Christ ressemblent à ceux qui sont couchés dans un lit, car, par le lit, le souvenir de la passion est indiqué, et parmi ceux-ci, certains seront pris, d’autres seront laissés. En effet, certains se conforment à la passion par leurs bonnes œuvres, d’autres, non.
2467. On peut interpréter cela autrement, de sorte que cela se rapporte aux trois états des fidèles, car il y a trois genres d’hommes : les contemplatifs, les prélats et les actifs. Aucun état n’est sûr puisque certains seront damnés dans chaque état. L’état de contemplation est signifié par le lit. Il en est question en Ct 1, 15 : Notre lit est couvert de fleurs. Cependant, certains qui font partie de cet état seront damnés. L’état des actifs est désigné par ceux qui moulent avec une meule, car ils portent quelque chose de lourd et sont préoccupés. Lc 10, 41 : Marthe, Marthe, tu te soucies et t’agites pour beaucoup de choses. Ils sont donc impliqués dans les choses du siècle. Parmi eux, il y en aura donc qui seront damnés. Par le champ, vers lequel les hommes se dirigent pour travailler, sont indiqués les prélats. Ct 7, 11 : Viens, mon bien-aimé, allons au champ. Parmi ceux-ci, certains sont pris, et certains sont laissés.
2465. De même, chez ceux qui travaillent, certaines fonctions se rapportent aux hommes, et certaines aux femmes. Le travail des hommes s’exerce à proprement parler dans les champs. ALORS DEUX HOMMES SERONT DANS UN CHAMP. Au sens littéral, ils y travailleront. L’UN SERA PRIS, comme élu, L’AUTRE LAISSÉ, comme réprouvé. De même, DEUX FEMMES SERONT EN TRAIN DE MOUDRE : L’UNE SERA PRISE, L’AUTRE LAISSÉE. Cela est le rôle des femmes. C’était la coutume que les femmes moulent, et [le Seigneur] parle selon l’usage d’un pays où il n’y a pas d’eau ; maintenant, on mout avec des chevaux ou avec des hommes, mais alors c’était le rôle des femmes. Is 47, 2 : Prends la meule et mouds la farine. Il y avait donc DEUX FEMMES EN TRAIN DE MOUDRE, c’est-à-dire en train d’exercer leur rôle. L’UNE SERA PRISE : cela s’interprète comme [ce qui a été dit] auparavant. De même, DEUX SERONT DANS LE MÊME LIT : L’UN SERA PRIS, L’AUTRE LAISSÉ. Chrysostome dit que les riches ne travaillent pas mais se reposent ; ils sont donc indiqués par ceux qui sont couchés dans un lit. Parmi eux, un seul sera pris, et l’autre sera laissé.
2466. On peut aussi interpréter cela allégoriquement, et telle est l’interprétation d’Hilaire. Par le champ est désigné le monde, comme on l’a dit plus haut. Par les deux hommes, le peuple des fidèles et des infidèles. Parmi eux, un seul sera pris, à savoir, le peuple des fidèles, et l’autre sera laissé, à savoir, le peuple des infidèles. De même, la loi ancienne est désignée par la meule, qui est lourde et pesante. Ac 15, 10 : C’est un poids que ni nous, ni nos pères n’avons pu porter, etc. Parmi ceux qui acceptent la loi ancienne, certains acceptent le Christ, et d’autres non. On dit de tous ceux qui acceptent la loi ancienne qu’ils moulent avec une meule, et ceux qui acceptent la loi ancienne avec la loi nouvelle sont retenus, mais ceux qui ne l’acceptent pas sont laissés. De même, ceux qui acceptent le Christ ressemblent à ceux qui sont couchés dans un lit, car, par le lit, le souvenir de la passion est indiqué, et parmi ceux-ci, certains seront pris, d’autres seront laissés. En effet, certains se conforment à la passion par leurs bonnes œuvres, d’autres, non.
2467. On peut interpréter cela autrement, de sorte que cela se rapporte aux trois états des fidèles, car il y a trois genres d’hommes : les contemplatifs, les prélats et les actifs. Aucun état n’est sûr puisque certains seront damnés dans chaque état. L’état de contemplation est signifié par le lit. Il en est question en Ct 1, 15 : Notre lit est couvert de fleurs. Cependant, certains qui font partie de cet état seront damnés. L’état des actifs est désigné par ceux qui moulent avec une meule, car ils portent quelque chose de lourd et sont préoccupés. Lc 10, 41 : Marthe, Marthe, tu te soucies et t’agites pour beaucoup de choses. Ils sont donc impliqués dans les choses du siècle. Parmi eux, il y en aura donc qui seront damnés. Par le champ, vers lequel les hommes se dirigent pour travailler, sont indiqués les prélats. Ct 7, 11 : Viens, mon bien-aimé, allons au champ. Parmi ceux-ci, certains sont pris, et certains sont laissés.
Deux exemples familiers montrent jusqu’à quel point sera soudaine l’arrivée du Souverain Juge, et
combien d’hommes seront surpris par elle dans l’état de péché, de manière à mériter une condamnation
sévère. - Alors, lorsque aura lieu l’avènement du Fils de l’homme ; Cf. v. 39. - Deux hommes seront dans un
champ. Jésus suppose deux ouvriers travaillant ensemble dans le même champ. Malgré l’identité de leur
occupation au moment suprême, quelle différence dans leur sort final ! L'un sera pris ; en bonne part. Il sera
pris par les anges, v. 31, et placé au nombre des élus, Cf. Joan. 14, 3. Au contraire, l'autre laissé. Laissé de
côté par les esprits bienheureux que le Christ avait chargés de réunir tous ses saints pour la récompense
éternelle, il fera partie du nombre des réprouvés, que les démons viendront chercher ensuite. Dans le texte
grec, les verbes sont au présent. On dirait que Jésus-Christ siège déjà sur son trône, et qu’il contemple les
faits tels qu’ils se passeront un jour.