Matthieu 24, 42
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
2468. Après avoir présenté l’incertitude de l’heure, le Seigneur avertit de veiller. Premièrement, il avertit tous ; deuxièmement, [il avertit] d’une manière particulière les prélats, en cet endroit : QUI, PENSES-TU, EST LE SERVITEUR FIDÈLE ET PRUDENT, etc. ? [24, 45].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il présente l’avertissement ; deuxièmement, une comparaison ; troisièmement, il conclut son propos. Le second point [se trouve] en cet endroit : COMPRENEZ-LE BIEN, etc. [24, 43] ; le troisième, en cet endroit : VOUS AUSSI., SOYEZ PRÊTS, etc. [24, 44].
2469. Il dit donc : «Je dis que le jour est incertain et que personne ne peut mettre sa confiance dans son état, car, dans chacun, l’un est pris et l’autre est laissé. Vous devez donc prendre garde et vous préoccuper.» VEILLEZ DONC. Comme le dit Jérôme, «le Seigneur a voulu présenter une fin tellement incertaine que l’homme soit sans cesse en attente». En effet, l’homme pèche sur trois points : parce qu’il s’adonne à ses sens, parce qu’il néglige de bouger, et aussi parce qu’il est couché. Ainsi donc, VEILLEZ, afin que vos sens soient élevés par la contemplation. Ct 5, 2 : Je dors, mais mon cœur veille. De même, VEILLEZ, de sorte que vous ne soyez pas engourdis dans la mort : en effet, celui-là veille qui s’exerce aux bonnes œuvres. 1 P 5, 8 : Soyez sobres et veillez, car votre adversaire, le Diable, rôde comme un lion rugissant cherchant qui dévorer. De même, VEILLEZ, afin de ne pas être couché par négligence. Pr 6, 9 : Jusqu’à quand dormiras-tu, paresseux ?
2470. Mais que dit [le Seigneur] ? CAR VOUS NE SAVEZ PAS À QUELLE HEURE VIENDRA VOTRE MAÎTRE [dominus]. Il disait cela aux apôtres et on ne trouve nulle part ailleurs qu’il se soit appelé aussi expressément «Maître», comme ici et en Jn 13, 13 : Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous parlez justement, car je le suis. Mais quelqu’un pourrait dire que le Seigneur parlait aux apôtres. Or, les apôtres n’allaient pas vivre jusqu’à la fin du monde. Comment donc peut-il dire : VEILLEZ, CAR VOUS NE SAVEZ PAS À QUELLE HEURE VIENDRA VOTRE MAÎTRE ? Augustin dit que cela était nécessaire même pour les apôtres, pour ceux qui nous ont précédés et pour nous, car le Seigneur vient de deux manières. Il viendra à la fin du monde pour tous d’une manière générale ; il viendra aussi vers chacun lors de sa propre fin, c’est-à-dire de sa mort. Jn 14, 18 : Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
2471. Il y a donc un double avènement : à la fin du monde et à la mort, et il a voulu que les deux soient incertains. Et ces avènements sont en rapport l’un avec l’autre, car on se retrouvera au second comme on aura été au premier. Augustin [dit] : «Celui qui n’était pas prêt à son dernier jour ne sera pas prêt au dernier jour du monde.» On peut aussi l’interpréter d’un autre avènement, à savoir, [de l’avènement] invisible, lorsque [le Seigneur] vient dans l’esprit. Jb 9, 11 : Si tu viens à moi, je ne m’en apercevrai pas. Ainsi, il vient chez plusieurs, mais ils ne s’en aperçoivent pas. Vous devez donc veiller avec attention, de sorte que, s’il frappe, vous lui ouvriez. Ap 3, 20 : Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je dînerai avec lui.
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il présente l’avertissement ; deuxièmement, une comparaison ; troisièmement, il conclut son propos. Le second point [se trouve] en cet endroit : COMPRENEZ-LE BIEN, etc. [24, 43] ; le troisième, en cet endroit : VOUS AUSSI., SOYEZ PRÊTS, etc. [24, 44].
2469. Il dit donc : «Je dis que le jour est incertain et que personne ne peut mettre sa confiance dans son état, car, dans chacun, l’un est pris et l’autre est laissé. Vous devez donc prendre garde et vous préoccuper.» VEILLEZ DONC. Comme le dit Jérôme, «le Seigneur a voulu présenter une fin tellement incertaine que l’homme soit sans cesse en attente». En effet, l’homme pèche sur trois points : parce qu’il s’adonne à ses sens, parce qu’il néglige de bouger, et aussi parce qu’il est couché. Ainsi donc, VEILLEZ, afin que vos sens soient élevés par la contemplation. Ct 5, 2 : Je dors, mais mon cœur veille. De même, VEILLEZ, de sorte que vous ne soyez pas engourdis dans la mort : en effet, celui-là veille qui s’exerce aux bonnes œuvres. 1 P 5, 8 : Soyez sobres et veillez, car votre adversaire, le Diable, rôde comme un lion rugissant cherchant qui dévorer. De même, VEILLEZ, afin de ne pas être couché par négligence. Pr 6, 9 : Jusqu’à quand dormiras-tu, paresseux ?
2470. Mais que dit [le Seigneur] ? CAR VOUS NE SAVEZ PAS À QUELLE HEURE VIENDRA VOTRE MAÎTRE [dominus]. Il disait cela aux apôtres et on ne trouve nulle part ailleurs qu’il se soit appelé aussi expressément «Maître», comme ici et en Jn 13, 13 : Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous parlez justement, car je le suis. Mais quelqu’un pourrait dire que le Seigneur parlait aux apôtres. Or, les apôtres n’allaient pas vivre jusqu’à la fin du monde. Comment donc peut-il dire : VEILLEZ, CAR VOUS NE SAVEZ PAS À QUELLE HEURE VIENDRA VOTRE MAÎTRE ? Augustin dit que cela était nécessaire même pour les apôtres, pour ceux qui nous ont précédés et pour nous, car le Seigneur vient de deux manières. Il viendra à la fin du monde pour tous d’une manière générale ; il viendra aussi vers chacun lors de sa propre fin, c’est-à-dire de sa mort. Jn 14, 18 : Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
2471. Il y a donc un double avènement : à la fin du monde et à la mort, et il a voulu que les deux soient incertains. Et ces avènements sont en rapport l’un avec l’autre, car on se retrouvera au second comme on aura été au premier. Augustin [dit] : «Celui qui n’était pas prêt à son dernier jour ne sera pas prêt au dernier jour du monde.» On peut aussi l’interpréter d’un autre avènement, à savoir, [de l’avènement] invisible, lorsque [le Seigneur] vient dans l’esprit. Jb 9, 11 : Si tu viens à moi, je ne m’en apercevrai pas. Ainsi, il vient chez plusieurs, mais ils ne s’en aperçoivent pas. Vous devez donc veiller avec attention, de sorte que, s’il frappe, vous lui ouvriez. Ap 3, 20 : Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je dînerai avec lui.
Avec ce verset, qui pourrait servir de texte à la seconde partie du discours, commence une longue
exhortation à la vigilance, que nous verrons se poursuivre sous des faces variées jusqu’au milieu (v. 30) du
chapitre suivant. - Veillez donc. La conséquence est bien naturelle, vu l’incertitude complète qui régnera sur
l’époque précise de la fin des temps. - Votre Seigneur : le Christ, qui est notre Seigneur et Maître. Nous
savons qu’il viendra infailliblement ; cela suffit, quoique l’heure soit incertaine. Bien plus, l’heure étant
incertaine, il est indispensable pour nous de veiller constamment.