Matthieu 24, 43
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
2472. COMPRENEZ-LE BIEN : SI LE MAÎTRE DE MAISON AVAIT SU À QUELLE HEURE LE VOLEUR DEVAIT VENIR, IL AURAIT ÉTÉ ÉVEILLÉ À CETTE HEURE ET N’AURAIT PAS LAISSÉ PERCER SA MAISON. Mais comme il ne connaît pas l’heure, il faut qu’il reste éveillé pendant toute la nuit. Qui est ce maître ? La maison est l’âme. L’homme doit se reposer en elle. Sg 8, 16 : Entrant dans ma demeure, c’est-à-dire dans ma conscience, je me reposerai avec elle. Le maître est la raison. Pr 20, 8 : Le roi assis sur son trône écarte tout mal par son regard. Parfois le voleur perce sa propre demeure, c’est-à-dire sa conscience. Le voleur est celui qui convainc d’une fausse doctrine, ou bien une tentation. On l’appelle voleur, comme on trouve en Jn 10, 1 : Celui qui n’entre pas par la porte du bercail est un voleur et un brigand. Au sens propre, c’est la connaissance naturelle ou le droit naturel qui est appelé «porte». Quiconque entre par la raison entre donc par la porte ; mais celui qui entre par la porte de la concupiscence, de la colère ou de quelque chose de ce genre, est un voleur. Les voleurs ont l’habitude de venir la nuit. Ab, 5 : Si des voleurs entraient chez toi, si des pillards [entraient] la nuit, resterais-tu tranquille ? S’ils venaient le jour, on ne les craindrait pas. Ainsi, lorsque l’homme est en contemplation des réalités divines, la tentation ne survient pas ; mais lorsqu’il est détendu, alors elle se présente. Le prophète dit donc à juste titre, Ps 70[71], 9 : Lorsque ma puissance fait défaut, ne m’abandonne pas. Nous devons donc veiller, car nous ne savons quand viendra le Seigneur pour le jugement. Ou bien, nous pouvons mettre ceci en rapport avec le jour de la mort. 1 Th 5, 3 : Alors qu’ils diront : «Paix, sécurité», la mort s’abattra subitement sur eux.
Sachez-le. Le pronom est mis en
avant avec emphase, pour attirer l’attention sur une chose remarquable. - Si le père de famille savait ; un père
de famille quelconque. Ce verset contient l’abrégé d’une parabole pleine d’intérêt. - A quelle heure : dans le
grec, à quelle veille. Nous avons parlé plus haut de la division de la nuit chez les Juifs en quatre veilles de
trois heures chacune. Cf. 20, 3-5, et l’explication. - Il veillerait ; en grec, il eût veillé et n’eût pas laissé, etc.
Jésus suppose que le malheur est arrivé faute de vigilance. La Vulgate place le fait tout entier dans l’avenir. -
Percer sa maison : littéralement, « être percé à travers » ; les habitations des Orientaux étaient surtout
construites en briques cuites au soleil, en pisé, en pierres mobiles : il était donc facile de faire des trous dans
les murs pour s’y introduire. - Voir des avertissements semblables dans 1 Thess. 5, 1-10 ; 2 Petr. 3, 10 ; Apoc.
3, 3 ; 16, 15.
C'est pourquoi, en conséquence, avertis par cet exemple frappant. - Soyez
prêts. Faisons au spirituel ce qu’un père de famille bien avisé ne manque pas de faire au temporel ; gardons
nos demeures, et le voleur, à quelque moment qu’il vienne, ne nous surprendra pas. - A l'heure que vous ne
savez pas... Cela est vrai dès à présent pour chaque individu, de même que ce sera vrai d’une manière
générale pour tout le genre humain aux derniers jours du monde, selon la pensée de S. Jérôme, in Joël. c. 2.
S. Augustin, Ep. 199, parle dans le même sens : « Le dernier jour viendra pour chacun, quand viendra le jour
où il sortira de la vie dans le même état où le trouvera le jugement dernier. Tout chrétien doit donc veiller
afin que l'avènement du Seigneur ne le surprenne pas sans être préparé. Or, celui-là ne sera pas trouvé prêt au
dernier jour du monde, qui n'aura pas été trouvé prêt au dernier jour de sa vie ».