Matthieu 25, 26
Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
2557. MAIS SON MAÎTRE LUI RÉPONDIT ET LUI DIT. Ici est présentée la condamnation du serviteur. Comme, pour les autres serviteurs, [le Seigneur] avait d’abord fait leur éloge, avait précisé l’équité du jugement, puis la récompense, de même, pour celui-ci, lui fait-il d’abord des reproches, puis lui indique, en deuxième lieu, l’équité du jugement, et, en troisième lieu, la condamnation. Le second point [se trouve] en cet endroit : MAUVAIS SERVITEUR, TU SAVAIS QUE JE MOISSONNE OÙ JE NE SÈME PAS, etc. [25, 26] ; le troisième, en cet endroit : ENLEVEZ-LUI DONC LE TALENT [25, 28].
2558. [Le maître] dit donc : SERVITEUR MAUVAIS ET PARESSEUX. Il l’appelle SERVITEUR, car il avait mis de côté par crainte, et c’est le propre des serviteurs de craindre d’une manière servile. C’est pourquoi [il est dit] en Rm 8, 15 : Vous n’avez pas reçu un Esprit de servitude pour retomber dans la crainte. De même, il l’appelle MAUVAIS parce qu’il avait mal parlé de son maître, plus haut, 12, 35 : L’homme mauvais tire le mal du mauvais trésor de son cœur. De même, l’appelle-t-il aussi PARESSEUX, parce qu’il n’a pas voulu travailler. Pr 20, 4 : Le paresseux n’a pas voulu labourer à cause du froid. À cause du froid, c’est-à-dire de la crainte.
2559. TU SAVAIS QUE JE MOISSONNE OÙ JE NE SÈME PAS, etc. Maintenant, [le maître] le reprend pour sa faute : premièrement, il présente ce qu’il savait ; deuxièmement, ce qu’il fallait faire ; troisièmement, ce qui en découlerait.
Il dit donc : «TU SAVAIS QUE JE MOISSONNE OÙ JE NE SÈME PAS, et cependant, tu ne faisais rien», bien qu’on dise en Lc 12, 47 : Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne la fait pas sera roué de coups. De même, [le serviteur] avait dit que [le maître] était dur et qu’il récoltait là où il n’avait pas semé. Le Seigneur reconnaît bien qu’il moissonne ce qu’il n’a pas semé, mais il ne reconnaît pas qu’il soit dur, car ce qu’il exige de l’homme, il ne le demande pas par dureté, mais par miséricorde, afin que son bien soit multiplié.
2558. [Le maître] dit donc : SERVITEUR MAUVAIS ET PARESSEUX. Il l’appelle SERVITEUR, car il avait mis de côté par crainte, et c’est le propre des serviteurs de craindre d’une manière servile. C’est pourquoi [il est dit] en Rm 8, 15 : Vous n’avez pas reçu un Esprit de servitude pour retomber dans la crainte. De même, il l’appelle MAUVAIS parce qu’il avait mal parlé de son maître, plus haut, 12, 35 : L’homme mauvais tire le mal du mauvais trésor de son cœur. De même, l’appelle-t-il aussi PARESSEUX, parce qu’il n’a pas voulu travailler. Pr 20, 4 : Le paresseux n’a pas voulu labourer à cause du froid. À cause du froid, c’est-à-dire de la crainte.
2559. TU SAVAIS QUE JE MOISSONNE OÙ JE NE SÈME PAS, etc. Maintenant, [le maître] le reprend pour sa faute : premièrement, il présente ce qu’il savait ; deuxièmement, ce qu’il fallait faire ; troisièmement, ce qui en découlerait.
Il dit donc : «TU SAVAIS QUE JE MOISSONNE OÙ JE NE SÈME PAS, et cependant, tu ne faisais rien», bien qu’on dise en Lc 12, 47 : Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne la fait pas sera roué de coups. De même, [le serviteur] avait dit que [le maître] était dur et qu’il récoltait là où il n’avait pas semé. Le Seigneur reconnaît bien qu’il moissonne ce qu’il n’a pas semé, mais il ne reconnaît pas qu’il soit dur, car ce qu’il exige de l’homme, il ne le demande pas par dureté, mais par miséricorde, afin que son bien soit multiplié.
Le maître, prenant un
ton justement sévère, réfute par un argument « ad hominem » son indigne serviteur ; il retourne contre lui ses
propres paroles, pour le condamner plus fortement. - Mauvais et paresseux. Deux épithètes bien différentes
de celles qui avaient été appliquées aux deux autres esclaves. Mauvais, parce qu'il a osé calomnier son
maître ; paresseux, comme le montre sa conduite. - Tu savais... Tu le savais ! Tu es donc sans excuse,
puisque tu as fait volontairement tout ce qu'il fallait pour m'irriter. L'ignorance seule aurait pu te servir de
défense.