Matthieu 25, 28
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
2563. Ensuite il présente la peine et, à ce sujet, il fait deux choses : premièrement, il présente la peine du dam ; deuxièmement, [la peine] du sens.
À propos du premier point, il présente d’abord la peine du dam ; en second lieu, la sentence générale, en cet endroit : CAR À TOUT HOMME QUI A, L’ON DONNERA, ET IL AURA DU SURPLUS [25, 29].
2564. Il dit donc : ENLEVEZ-LUI SON TALENT ET DONNEZ-LE À CELUI QUI A LES DIX TALENTS. Comme dit Grégoire, «celui qui avait reçu cinq talents est celui qui possède la science des choses terrestres, qui sont soumises aux cinq sens ; celui qui en a un seul est celui qui possède l’intelligence sans l’action. Il arrive donc que celui qui a l’intelligence s’y exerce». Ps 118[119], 104 : J’ai compris tes commandements ; c’est pourquoi j’ai haï le chemin de l’injustice. En sens inverse, il arrive parfois que quelqu’un ait le don d’intelligence, mais s’adonne aux choses terrestres et le perde totalement. Ap 3, 11 : Garde bien ce que tu as, de crainte qu’un autre ne reçoive ce que tu as. Ou bien, on peut dire que celui qui reçoit cinq talents a reçu davantage et que, plus il a travaillé, plus il a reçu. L’un a donc reçu le talent de l’autre, parce que l’homme saint ne se réjouira pas seulement de ses biens, mais de tous ceux qui ont été faits par tous, et ainsi il recevra la couronne de l’autre et son talent.
À propos du premier point, il présente d’abord la peine du dam ; en second lieu, la sentence générale, en cet endroit : CAR À TOUT HOMME QUI A, L’ON DONNERA, ET IL AURA DU SURPLUS [25, 29].
2564. Il dit donc : ENLEVEZ-LUI SON TALENT ET DONNEZ-LE À CELUI QUI A LES DIX TALENTS. Comme dit Grégoire, «celui qui avait reçu cinq talents est celui qui possède la science des choses terrestres, qui sont soumises aux cinq sens ; celui qui en a un seul est celui qui possède l’intelligence sans l’action. Il arrive donc que celui qui a l’intelligence s’y exerce». Ps 118[119], 104 : J’ai compris tes commandements ; c’est pourquoi j’ai haï le chemin de l’injustice. En sens inverse, il arrive parfois que quelqu’un ait le don d’intelligence, mais s’adonne aux choses terrestres et le perde totalement. Ap 3, 11 : Garde bien ce que tu as, de crainte qu’un autre ne reçoive ce que tu as. Ou bien, on peut dire que celui qui reçoit cinq talents a reçu davantage et que, plus il a travaillé, plus il a reçu. L’un a donc reçu le talent de l’autre, parce que l’homme saint ne se réjouira pas seulement de ses biens, mais de tous ceux qui ont été faits par tous, et ainsi il recevra la couronne de l’autre et son talent.
Après
les considérants, vv. 26 et 27, nous avons la sentence qui occupe trois versets, 28-30. L'esclave coupable est
d'abord condamné à être dépouillé de la somme qui lui avait été confiée. Rien de plus naturel et de plus juste
que cette privation. A quel titre ce mauvais serviteur garderait-il le talent du maître ? - Donnez-le... C'est le
premier des trois serviteurs qui en bénéficie. Sans doute, un talent est bien peu de chose en comparaison de la
récompense qu'il a déjà reçue, v. 21 ; mais ce trait est destiné à confirmer le proverbe du v. 29, par lequel le père de famille justifie sa conduite.
Bien plus, le Seigneur Jésus lui-même, dans la parabole des talents, met en relief le traitement sévère réservé à celui qui a osé enfouir le don reçu: «Serviteur mauvais et paresseux! Tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, et que je ramasse où je n'ai rien répandu... Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents» (Mt 25, 26-28). Il nous revient, à nous qui recevons les dons de Dieu pour les faire fructifier, de «semer» et de «moissonner». Si nous ne le faisons pas, on nous enlèvera même ce que nous avons.