Matthieu 25, 36
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
2594. En ce qui concerne la couverture portée, il dit : J’ÉTAIS NU, ET VOUS M’AVEZ VÊTU. Jb 31, 19 : Je n’ai pas rejeté le passant parce qu’il n’avait pas de vêtement, puis vient ensuite : Lorsque tu vois qu’il est nu, couvre-le.
Il existe aussi des carences particulières et, parmi celles-ci, certaines sont naturelles, et d’autres viennent de l’extérieur. La carence naturelle venue de l’intérieur est la maladie. C’est pourquoi il dit : J’ÉTAIS MALADE, ET VOUS M’AVEZ VISITÉ. Pour ce qui est de la carence extérieure, il dit : J’ÉTAIS PRISONNIER, ET VOUS ÊTES VENU ME VOIR. On peut entendre par la prison toute tribulation. He 10, 34 : Car maintenant vous avez supporté les liens.
Il existe aussi des carences particulières et, parmi celles-ci, certaines sont naturelles, et d’autres viennent de l’extérieur. La carence naturelle venue de l’intérieur est la maladie. C’est pourquoi il dit : J’ÉTAIS MALADE, ET VOUS M’AVEZ VISITÉ. Pour ce qui est de la carence extérieure, il dit : J’ÉTAIS PRISONNIER, ET VOUS ÊTES VENU ME VOIR. On peut entendre par la prison toute tribulation. He 10, 34 : Car maintenant vous avez supporté les liens.
Le verset précédent louait dans les élus la pratique de trois
œuvres de miséricorde ; celui-ci en signale trois autres. - J'étais nu : en haillons, à demi vêtu, selon la
signification étendue du mot « nudus », confirmée par un passage de Sénèque, de Benef. 5, 3 : « En voyant
un homme mal vêtu et couvert de haillons, on dit qu'on a vu un homme nu ». - Vous m'avez visité. La visite
des malades a toujours passé chez les Juifs pour un des premiers exercices de la charité fraternelle. « Dieu,
qu'il soit béni ! visite les malades, Gen. 18, 1 ; de même toi aussi, visite les malades », lisons-nous dans le
Talmud, Sota, 14, 1. - Vous êtes venus à moi. Dans l'antiquité, les portes des prisons s'ouvraient beaucoup
plus aisément qu'aujourd'hui aux parents et amis qui désiraient voir quelque incarcéré ; cf. Jer. 32, 8 ; Matth.
11, 2 ; Act. 24, 23, etc. C'est qu'on n'y subissait généralement qu'une arrestation préventive. On connaît ce
principe du droit criminel des Romains : « Les prisons ne sont établies que pour garder les criminels, et non
pas pour les punir ». Aussi les personnes pieuses et charitables allaient-elles fréquemment visiter et consoler
les prisonniers. Les usages actuels de l'Occident restreignent d'une manière notable l'exercice de cet acte de
charité : ceux de l'Orient sont demeurés aussi larges que par le passé ; cf. Rosenmüller, das alte u. neue
Morgenland, t. 5, p. 101. - Aux six œuvres de miséricorde dont le Sauveur prédit ici la sublime récompense,
les théologiens en ont ajouté une septième, l'ensevelissement des morts, dont Tobie a donné de si beaux
exemples, cf. Tob. 12, 12, et ils les ont réunies dans un vers mnémotechnique (« visito, poto, cibo, redimo,
tego, colligo, condo ») c'est-à-dire : Donner à manger à celui qui a faim, donner à boire à celui qui a soif,
vêtir celui qui est nu, exercer l'hospitalité, visiter les malades, racheter les captifs, ensevelir les morts.