Matthieu 26, 10
Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard.
Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard.
2622. JÉSUS S’EN APERÇUT ET LEUR DIT. Ici est présentée l’excuse de la femme, et [Jésus] fait deux choses : premièrement, il l’excuse ; deuxièmement, il aborde sa récompense : EN VÉRITÉ, JE VOUS LE DIS, etc. [26, 13].
En premier lieu, il l’excuse ; deuxièmement, il répond à l’objection des disciples ; troisièmement, il explique ce qu’il avait dit.
2623. Il dit donc : POURQUOI TRACASSEZ-VOUS CETTE FEMME ? Le Seigneur est toujours le défenseur de cette femme, car, en Lc 7, 39, le Pharisien l’accusait de péché en disant : Si celui-ci était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est, etc., et le Seigneur l’a excusée en raison de son amour. De même, en Lc 10, 40, Marthe l’a accusée et le Seigneur lui a donné l’excuse de la contemplation. Ici, les disciples [lui reprochent] d’avoir répandu le parfum, et le Seigneur lui donne l’excuse de sa dévotion lorsqu’il dit : POURQUOI TRACASSEZ-VOUS CETTE FEMME ? Jb 6, 27 : Vous vous en prenez à un orphelin, et vous cherchez à renverser votre ami. ELLE A ACCOMPLI UNE BONNE ACTION POUR MOI. Pr 3, 27 : N’empêche pas quelqu’un de bien agir ; si tu le peux, toi aussi fais le bien. Chrysostome [dit] : «Il arrive parfois que quelqu’un fasse une bonne action d’une manière générale, et peut-être aurait-il pu faire mieux. Aussi faut-il agir autrement avant le fait et après le fait. Après le fait, il doit être loué pour ce qu’il a fait ; mais s’il se présente avant le fait, il faudrait lui conseiller de faire ce qui est mieux.» De sorte qu’il faut croire que si elle avait demandé au Seigneur avant de prendre sa décision, il lui aurait dit de donner [le parfum] aux pauvres.
En premier lieu, il l’excuse ; deuxièmement, il répond à l’objection des disciples ; troisièmement, il explique ce qu’il avait dit.
2623. Il dit donc : POURQUOI TRACASSEZ-VOUS CETTE FEMME ? Le Seigneur est toujours le défenseur de cette femme, car, en Lc 7, 39, le Pharisien l’accusait de péché en disant : Si celui-ci était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est, etc., et le Seigneur l’a excusée en raison de son amour. De même, en Lc 10, 40, Marthe l’a accusée et le Seigneur lui a donné l’excuse de la contemplation. Ici, les disciples [lui reprochent] d’avoir répandu le parfum, et le Seigneur lui donne l’excuse de sa dévotion lorsqu’il dit : POURQUOI TRACASSEZ-VOUS CETTE FEMME ? Jb 6, 27 : Vous vous en prenez à un orphelin, et vous cherchez à renverser votre ami. ELLE A ACCOMPLI UNE BONNE ACTION POUR MOI. Pr 3, 27 : N’empêche pas quelqu’un de bien agir ; si tu le peux, toi aussi fais le bien. Chrysostome [dit] : «Il arrive parfois que quelqu’un fasse une bonne action d’une manière générale, et peut-être aurait-il pu faire mieux. Aussi faut-il agir autrement avant le fait et après le fait. Après le fait, il doit être loué pour ce qu’il a fait ; mais s’il se présente avant le fait, il faudrait lui conseiller de faire ce qui est mieux.» De sorte qu’il faut croire que si elle avait demandé au Seigneur avant de prendre sa décision, il lui aurait dit de donner [le parfum] aux pauvres.
Jésus devine leurs pensées ; ou
bien, leurs murmures parviennent jusqu'à lui. Il aurait pu adresser aux coupables des reproches sévères ;
mais, tout en faisant avec chaleur l'apologie de sa sainte amie, il préfère les reprendre avec bonté, mêlant
suivant sa coutume l'instruction à la réprimande. - Pourquoi faites-vous de la peine ... à cette femme. « La
conduite des disciples à l'égard du Seigneur manquait de respect ; mais il le leur reproche moins que le fait
de troubler la femme », observe judicieusement Bengel. C'est elle en effet qu'il défend avant tout. - Une
bonne action ; le grec porte « une belle œuvre » : ce qui est beau dans l'ordre moral est bon par là-même, et
réciproquement. L'acte de Marie à l'égard de Jésus portait l'empreinte visible de cette beauté, et par
conséquent de cette bonté : il respirait les sentiments les plus vifs de l'amour, de la foi, de la piété envers
Jésus.