Matthieu 26, 47
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, et avec lui une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple.
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, et avec lui une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple.
2731. Plus haut, les événements préparatoires à la passion ont été présentés, à savoir, l’institution du sacrement et la prière du Christ ; mais ici, [Matthieu] présente la passion du Christ quant à ce qui est fait par les Juifs. Premièrement, il montre comment on s’empare [du Christ] ; deuxièmement, comment il est jugé ; troisièmement, comment il est condamné. Le second point [se trouve] en cet endroit : LES GRANDS PRÊTRES, etc. [26, 59] ; le troisième, en cet endroit : CEPENDANT, LES GRANDS PRÊTRES, etc. [27, 20].
À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, il traite de la trahison ; deuxièmement, de la capture ; troisièmement, de la manière dont il a été amené après la capture. Le second point [se trouve] en cet endroit : ALORS ILS S’APPROCHÈRENT [26, 50] ; le troisième, en cet endroit : MAIS EUX, SE SAISISSANT DE LUI, etc. [26, 51].
2732. À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, [Matthieu] décrit la personne du traître ; deuxièmement, le signe de la trahison ; troisièmement, il ajoute quelque chose. Le second point [se trouve] en cet endroit : OR CELUI QUI LE TRAHISSAIT, etc. [26, 48] ; le troisième, en cet endroit : ET AUSSITÔT, etc. [26, 49].
[Matthieu] décrit le traître par trois traits : premièrement, par son nom ; deuxièmement, par sa dignité ; troisièmement, par son entourage.
2733. Par son nom : COMME IL PARLAIT ENCORE, VOICI QUE JUDAS, etc. [26, 47]. Alors qu’il prononçait ces paroles, auxquelles il accordait foi, VOICI QUE JUDAS, qui veut dire «celui qui confesse». Il y avait deux Judas, dont l’un était mauvais et l’autre bon, pour indiquer que certains confesseurs dans l’Église seraient bons, Rm 10, 10 : La confession de bouche est faite en vue du salut, et d’autres seraient mauvais, Tt 1, 16 : Ils confesseront qu’ils connaissent Dieu, mais ils le nient par leurs actes.
2734. Ensuite, [Judas] est décrit par sa dignité : L’UN DES DOUZE, car bien qu’il ait été établi dans une telle dignité, il a commis un aussi grand crime. L’exemple est ainsi donné que personne ne doit mettre sa confiance en son état. L’Apôtre [dit], 1 Co 10, 12 : Que celui qui est debout prenne garde de tomber ! Jn 6, 27 : Ne vous ai-je pas choisis, vous, les Douze, alors que l’un de vous est le Diable ? Et pourquoi l’a-t-il choisi, alors qu’il savait qu’il serait mauvais ? Une raison était de donner un exemple aux prélats, afin qu’ils ne se désolent pas.
2735. De même, [Judas] est décrit par son entourage : ET AVEC LUI UNE BANDE NOMBREUSE, etc. De même que [Judas] avait une âme cruelle, de même avait-il un entourage cruel, car tout animal en désire un autre semblable à lui-même. Et c’est cela qui est décrit, car [LA BANDE] ÉTAIT NOMBREUSE. Par cela est indiqué qu’ils étaient insensés : nombreux en effet sont les insensés. Qo 1, 15 : Le nombre des insensés est infini. Et ceux-ci étaient vraiment insensés, car ils s’opposaient à la Sagesse. Ils étaient aussi armés : ARMÉE DE GLAIVES ET DE BÂTONS. Et pour quelle raison ? Origène dit que beaucoup croyaient en lui ; ils craignaient donc que la foule ne le leur enlève. De même, ils disaient, plus haut, [Mt] 11, qu’il chassait les démons par Béelzéboul. Afin qu’aucune puissance ne le protège, ils vinrent donc armés. [Cette bande] est aussi décrite par l’autorité [qui l’envoyait] : ILS ÉTAIENT ENVOYÉS PAR LES GRANDS PRÊTRES ET LES ANCIENS DU PEUPLE. Ils avaient donc reçu des directives de leur autorité, de sorte qu’aucun d’entre eux ne s’oppose à elle, afin que s’accomplisse ce qui est dit en Ps 2, 2 : Le rois de la terre se sont levés et les chefs se sont ligués contre le Seigneur et contre son Christ.
À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, il traite de la trahison ; deuxièmement, de la capture ; troisièmement, de la manière dont il a été amené après la capture. Le second point [se trouve] en cet endroit : ALORS ILS S’APPROCHÈRENT [26, 50] ; le troisième, en cet endroit : MAIS EUX, SE SAISISSANT DE LUI, etc. [26, 51].
2732. À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, [Matthieu] décrit la personne du traître ; deuxièmement, le signe de la trahison ; troisièmement, il ajoute quelque chose. Le second point [se trouve] en cet endroit : OR CELUI QUI LE TRAHISSAIT, etc. [26, 48] ; le troisième, en cet endroit : ET AUSSITÔT, etc. [26, 49].
[Matthieu] décrit le traître par trois traits : premièrement, par son nom ; deuxièmement, par sa dignité ; troisièmement, par son entourage.
2733. Par son nom : COMME IL PARLAIT ENCORE, VOICI QUE JUDAS, etc. [26, 47]. Alors qu’il prononçait ces paroles, auxquelles il accordait foi, VOICI QUE JUDAS, qui veut dire «celui qui confesse». Il y avait deux Judas, dont l’un était mauvais et l’autre bon, pour indiquer que certains confesseurs dans l’Église seraient bons, Rm 10, 10 : La confession de bouche est faite en vue du salut, et d’autres seraient mauvais, Tt 1, 16 : Ils confesseront qu’ils connaissent Dieu, mais ils le nient par leurs actes.
2734. Ensuite, [Judas] est décrit par sa dignité : L’UN DES DOUZE, car bien qu’il ait été établi dans une telle dignité, il a commis un aussi grand crime. L’exemple est ainsi donné que personne ne doit mettre sa confiance en son état. L’Apôtre [dit], 1 Co 10, 12 : Que celui qui est debout prenne garde de tomber ! Jn 6, 27 : Ne vous ai-je pas choisis, vous, les Douze, alors que l’un de vous est le Diable ? Et pourquoi l’a-t-il choisi, alors qu’il savait qu’il serait mauvais ? Une raison était de donner un exemple aux prélats, afin qu’ils ne se désolent pas.
2735. De même, [Judas] est décrit par son entourage : ET AVEC LUI UNE BANDE NOMBREUSE, etc. De même que [Judas] avait une âme cruelle, de même avait-il un entourage cruel, car tout animal en désire un autre semblable à lui-même. Et c’est cela qui est décrit, car [LA BANDE] ÉTAIT NOMBREUSE. Par cela est indiqué qu’ils étaient insensés : nombreux en effet sont les insensés. Qo 1, 15 : Le nombre des insensés est infini. Et ceux-ci étaient vraiment insensés, car ils s’opposaient à la Sagesse. Ils étaient aussi armés : ARMÉE DE GLAIVES ET DE BÂTONS. Et pour quelle raison ? Origène dit que beaucoup croyaient en lui ; ils craignaient donc que la foule ne le leur enlève. De même, ils disaient, plus haut, [Mt] 11, qu’il chassait les démons par Béelzéboul. Afin qu’aucune puissance ne le protège, ils vinrent donc armés. [Cette bande] est aussi décrite par l’autorité [qui l’envoyait] : ILS ÉTAIENT ENVOYÉS PAR LES GRANDS PRÊTRES ET LES ANCIENS DU PEUPLE. Ils avaient donc reçu des directives de leur autorité, de sorte qu’aucun d’entre eux ne s’oppose à elle, afin que s’accomplisse ce qui est dit en Ps 2, 2 : Le rois de la terre se sont levés et les chefs se sont ligués contre le Seigneur et contre son Christ.
Jésus achevait à peine d'annoncer l'arrivée de Judas, que celui-ci se présentait à l'entrée
du jardin. - Un des douze. S. Matthieu avait déjà noté plus haut, v. 14, cette circonstance qui ajoute tant de
noirceur au crime du traître ; il la signale une seconde fois, de concert avec les autres évangélistes, pour
mieux flétrir le misérable qui avait abusé de tant de grâces. - Arriva... Judas se rend exactement à
Gethsémani, parce qu'il savait, d'après S. Jean, 18, 2, que c'était la retraite favorite du Sauveur. Il avait
supposé que son Maître y était venu aussitôt après la cène. Pour lui, il était sorti du cénacle avant les autres,
cf. Joan. 13, 30 ; afin d'aller avertir les princes des prêtres et leur demander la troupe avec laquelle il se
présentait actuellement. - Une foule nombreuse. Dans cette bande sinistre on remarquait un certain nombre
de valets du Sanhédrin, une cohorte romaine, Cf. Joan. 18, 3, et même plusieurs d'entre les Sanhédristes qui
avaient voulu assister à l'arrestation de leur ennemi. Cf. Luc. 22, 52. Chemin faisant, elle s'était sans doute
grossie en recrutant quelques fanatiques et quelques curieux. - Armée d'épées. Le mot employé dans le texte
grec indique l'épée courte, à un seul tranchant, qui était alors d'un fréquent usage. C'étaient
vraisemblablement les soldats qui en étaient munis. Quant aux bâtons, ils devaient armer les fanatiques qui
s'étaient associés aux sicaires envoyés par le Grand Conseil. On avait fait un grand déploiement de forces
pour arrêter Notre-Seigneur, car on voulait à tout prix s'emparer de sa personne et l'on craignait quelque
résistance de la part de ses amis. - Le participe envoyée manque dans le texte grec, comme dans la rédaction
de S. Marc.