Matthieu 26, 49

Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! » Et il l’embrassa.

Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! » Et il l’embrassa.
Saint Thomas d'Aquin
2737. ET IL S’APPROCHA AUSSITÔT DE JÉSUS EN DISANT : «SALUT, RABBI !», ET IL L’EMBRASSA. Ici est présenté l’accomplissement de la trahison. Premièrement, [Judas] en donna des signes ; deuxièmement, il commença à agir.

Et il le montre par ce qu’il dit en premier lieu : «SALUT, RABBI !» ; en second lieu, par un geste : ET IL L’EMBRASSA. On trouve quelque chose de semblable en 2 R [2 Sm] 10, 1, où Joab prit le menton d’Amasa et le tua. Mais pourquoi ne se dirigea-t-il pas tout de suite vers lui, mais le salua-t-il d’abord ? Une raison est le respect envers le maître. Il le salua donc d’abord parce qu’il craignait qu’avant de pouvoir le signaler, il pourrait auparavant se transfigurer.
Louis-Claude Fillion
Après s'être ainsi entendu avec les gens de son escorte, Judas s'approche de Jésus avec tous les dehors de l'affection et du respect. - Je te salue, Maître ! C'est l'expression hypocrite de son prétendu respect. - Il l'embrassa. C'est l'expression non moins hypocrite de son affection. Affreux baiser, dont celui de Joab, cf. 2 Reg. 20, 9 et ss., avait été le type ; c'est à cause de l'horreur légitime qu'il inspire que l'Église a supprimé le baiser de paix dans la liturgie du Jeudi saint. On dirait, d'après le texte grec, que le traître affecta de le prolonger, ou même de le répéter à différentes reprises, pour mieux cacher son jeu. Et Jésus se laissa faire ! Il ne retira point son visage divin pour se soustraire à cette infâme caresse.
Fulcran Vigouroux
Maître. Dans le texte latin Rabbi.