Matthieu 26, 56
Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
2750. Ensuite un témoignage est présenté : OR, TOUT CECI ARRIVA POUR QUE S’ACCOMPLISSENT LES ÉCRITURES DES PROPHÈTES. [Matthieu] ne dit pas de quels [prophètes], car on le lit chez presque tous. Ps 21, 17 : Ils ont percé mes mains et mes pieds, et ils ont compté tous mes os. Et Is 53, 3 : Nous l’avons considéré comme le moindre des hommes, comme un homme de douleurs. Et [Matthieu] dit : AFIN QUE S’ACCOMPLISSENT. «Afin» peut être entendu comme une indication de cause, et tel n’est pas le sens ici ; ou bien, on peut l’entendre de manière consécutive, et tel est le sens ici. En effet, cela n’est pas arrivé parce que les prophètes l’ont dit, mais ils l’ont prédit parce que cela devait arriver. Le sens est donc : AFIN QUE S’ACCOMPLISSENT, c’est-à-dire que, de ce fait, s’est accompli ce qui avait été prédit par les prophètes.
2751. ALORS LES DISCIPLES L’ABANDONNÈRENT TOUS ET PRIRENT LA FUITE, pour que s’accomplît ce qui est dit en Ps 37[38], 12 : Mes amis et mes proches m’ont abandonné. Mais pourquoi ne l’ont-ils pas abandonné dès le début ? Jérôme répond qu’il est écrit en Jn 7, 30 : Ils le recherchaient, et personne ne mit la main sur lui, car son heure n’était pas venue. Ils croyaient donc qu’il pouvait se libérer et se défendre. Mais, lorsqu’ils virent qu’il avait été pris et qu’il ne voulait pas se défendre, ils s’enfuirent et l’abandonnèrent.
2751. ALORS LES DISCIPLES L’ABANDONNÈRENT TOUS ET PRIRENT LA FUITE, pour que s’accomplît ce qui est dit en Ps 37[38], 12 : Mes amis et mes proches m’ont abandonné. Mais pourquoi ne l’ont-ils pas abandonné dès le début ? Jérôme répond qu’il est écrit en Jn 7, 30 : Ils le recherchaient, et personne ne mit la main sur lui, car son heure n’était pas venue. Ils croyaient donc qu’il pouvait se libérer et se défendre. Mais, lorsqu’ils virent qu’il avait été pris et qu’il ne voulait pas se défendre, ils s’enfuirent et l’abandonnèrent.
Mais tout cela... : c'est-à-dire la manière
dont vous me traitez. Plusieurs auteurs regardent ces paroles comme une réflexion de l'évangéliste (Erasme,
Bengel, Jansénius, Schegg, etc.). L'opinion commune les attribue très-justement à Jésus. Il n'y a pas de raison
de les lui enlever. Le divin Maître répète donc à ses bourreaux la pensée qu'il venait d'exprimer à S. Pierre, v.
54, et qu'il avait redite jusqu'à quatre fois dans cette mémorable soirée, cf. vv. 24 et 31, tant elle occupait son
esprit. « Il s'attache fortement à l'Écriture, soit qu'il parle aux Juifs exaspérés, soit qu'il s'adresse à ses dociles
apôtres. Il confond ceux-là dans leur folie par des preuves tirées de l'Écriture, il fortifie ceux-ci dans leur
découragement par les promesses consolantes des Saints Livres. Il en appelle aux Écritures dans ses
véhémentes discussions avec les hommes ; il en appelle aux Écritures quand il consent à mourir pour eux. A
Satan, il répond par Il est écrit, et il demande à son Père que l'Écriture soit accomplie ». Stier, Reden des
Herrn, in h.l. - Les disciples s'enfuirent. Ainsi se réalisa la récente prédiction du Sauveur, v. 31. Voyant que
leur Maître rejetait toute idée de résistance humaine et qu'il refusait en même temps de recourir aux secours
d'en haut, ils craignent pour leur propre liberté, peut-être pour leur propre vie, et ils mettent l'une et l'autre en
sûreté par une prompte fuite. Le Pasteur était frappé, les timides brebis se dispersaient. Mais quoique prévu et annoncé, ce coup dut être bien sensible au cœur de Jésus.