Matthieu 26, 59
Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort.
Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort.
2757. Puis suit le procès du Christ : premièrement, selon les témoins ; deuxièmement, selon sa propre confession, en cet endroit : SE LEVANT ALORS, LE GRAND PRÊTRE LUI DIT, etc. [26, 62].
À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, les efforts pervers des grands prêtres sont indiqués ; deuxièmement, leur échec ; troisièmement, le faux témoignage.
2758. [Matthieu] dit donc : MAIS LES GRANDS PRÊTRES CHERCHAIENT UN FAUX TÉMOIGNAGE CONTRE JÉSUS, AFIN DE LE FAIRE MOURIR. Mais une question se pose : pourquoi ne le mirent-ils pas à mort sans faire appel à un témoignage ? Une raison est que les hypocrites recherchent ce qui paraît bien, mais ne recherchent pas la vérité. Ainsi, ceux-ci cherchaient à donner l’impression qu’ils ne le faisaient pas d’eux-mêmes. Ils agissaient donc contre la loi. Ex 20, 16 : Ne porte pas de faux témoignage contre ton prochain. S’il n’est pas permis d’en porter, il n’est pas [non plus permis] d’en rechercher. Une autre raison est qu’ils n’avaient pas le pouvoir de mettre à mort : ils cherchaient donc comment le livrer au gouverneur.
À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, les efforts pervers des grands prêtres sont indiqués ; deuxièmement, leur échec ; troisièmement, le faux témoignage.
2758. [Matthieu] dit donc : MAIS LES GRANDS PRÊTRES CHERCHAIENT UN FAUX TÉMOIGNAGE CONTRE JÉSUS, AFIN DE LE FAIRE MOURIR. Mais une question se pose : pourquoi ne le mirent-ils pas à mort sans faire appel à un témoignage ? Une raison est que les hypocrites recherchent ce qui paraît bien, mais ne recherchent pas la vérité. Ainsi, ceux-ci cherchaient à donner l’impression qu’ils ne le faisaient pas d’eux-mêmes. Ils agissaient donc contre la loi. Ex 20, 16 : Ne porte pas de faux témoignage contre ton prochain. S’il n’est pas permis d’en porter, il n’est pas [non plus permis] d’en rechercher. Une autre raison est qu’ils n’avaient pas le pouvoir de mettre à mort : ils cherchaient donc comment le livrer au gouverneur.
Plus favorisés que S. Pierre, nous pouvons, grâce au récit
évangélique et aux données de l'archéologie, pénétrer jusque dans la salle d'audience, et voir de près la
conduite inique des Sanhédristes, qui jouent en même temps, contrairement à toutes les lois humaines, le
double rôle de Juges et d'accusateurs. - Les conseillers sont assis en demi-cercle sur des coussins. Au centre
de l'hémicycle, sur des estrades élevées, se tiennent le Nasi ou président, c'est-à-dire Caïphe dans la
circonstance présente, et le vice-président, qui était peut-être Anne, ancien grand-prêtre. Ils ont auprès d'eux
les Sages, conseillers ordinaires du Sanhédrin. A chacune des extrémités de l'hémicycle est placé un
secrétaire : celui de droite a pour mission de recueillir tout ce qui est à la décharge du divin accusé, celui de
gauche notera tout ce qui lui sera défavorable. La tâche du premier sera facile : Au milieu de la salle nous
apercevons le Sauveur, entouré de sergents d'armes qui veillent sur lui. Voir. Selden, de Synedr., p. 663 et
ss. ; Lémann, Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ, p. 6 et ss. - Ils
cherchaient un faux témoignage... Parole bien significative ! Les Sanhédristes ont décidé en principe la mort
de leur ennemi, comme l'expriment les derniers mots du verset. - Pour le faire mourir. Voilà leur but : ils
veulent à tout prix, dit S. Jean Chrysostôme, assouvir leur rage sanguinaire. Et pourtant il leur faut au moins
un simulacre de justice, et, par conséquent, une apparence d'accusation sérieuse. Mais quelle accusation
sérieuse formuleront-ils contre Jésus ? N'a-t-il pas réfuté, en les couvrant eux-mêmes de confusion, toutes
leurs attaques précédentes ? Ils le savent ; aussi ont-ils pris leurs mesures en conséquence. De faux témoins,
subornés par eux, sont là dans la salle d'audience, prêts à faire tomber sur Jésus les charges les plus
mensongères. La qualification de « faux » attribuée dans le récit évangélique aux témoignages que
cherchaient les Juges n'est pas seulement vraie, comme le pensait Euthymius, au point de vue du narrateur ;
elle est exacte sous tous rapports. Les Sanhédristes savaient d'avance que ces témoignages étaient faux, et
néanmoins ils étaient déterminés à régler sur eux leur jugement. Mais leur attente perfide fut frustrée par la
Providence : il ne devait pas être dit que Jésus serait condamné même pour une apparence de forfait. Tout
son crime sera d'affirmer et de prouver qu'il est le Messie.
Tout le conseil, le sanhédrin. Le sanhédrin, qui est souvent désigné dans les Evangiles par la périphrase : les princes des prêtres, les scribes et les anciens du peuple (voir Marc, 14, vv. 43, 53) parce que c’étaient là les membres qui le constituaient, était le conseil et le tribunal suprême des Juifs. Il était composé de soixante-douze membres ; le grand-prêtre en était le président ; les vingt-quatre chefs des familles sacerdotales ou princes des prêtres (voir Matthieu, 2, 4) y représentaient l’élément sacerdotal ; les scribes, la science juridique de la loi (voir Matthieu, 2, 4) ; les anciens du peuple, le reste d’Israël. Les Juifs faisaient remonter à Moïse l’origine du sanhédrin (voir Exode, 18, 17-26) ; mais on ne le voit constitué comme il l’était du temps de Notre-Seigneur qu’après la captivité. Même sous Pilate, le sanhédrin jugeait les causes graves, et il avait le droit de prononcer la peine de mort, à la condition que la sentence fût confirmée par le procurateur romain.