Matthieu 26, 61
qui déclarèrent : « Celui-là a dit : “Je peux détruire le Sanctuaire de Dieu et, en trois jours, le rebâtir.” »
qui déclarèrent : « Celui-là a dit : “Je peux détruire le Sanctuaire de Dieu et, en trois jours, le rebâtir.” »
2760. Vient ensuite le faux témoignage : FINALEMENT, DEUX FAUX TÉMOINS SE PRÉSENTÈRENT, QUI DIRENT. Mais ici se pose une question : pourquoi les appelle-t-on des faux témoins ? Le Christ avait pourtant parlé ouvertement, Jn 2, 19. Selon Jérôme, on n’appelle pas seulement «faux» celui qui parle de ce qu’il ne connaît pas, mais qui met ce qui a été dit en rapport avec une mauvaise interprétation. CET HOMME A DIT : «JE PUIS DÉTRUIRE LE TEMPLE DE DIEU ET LE RELEVER EN TROIS JOURS.» Or, [Jésus] ne l’entendait pas du temple matériel, mais du temple de son corps. Ainsi, il ne s’agit pas seulement d’un faux témoignage pour ce qui est du sens, mais pour ce qui est des paroles, car [Jésus] avait dit : «Détruisez ce temple», et il n’avait pas dit : «Je peux détruire le temple de Dieu», comme s’il disait : «Vous les Juifs, détruisez le temple, à savoir, le Christ, et je le relèverai en trois jours.» Il n’a pas dit : «Je le rebâtirai dans trois jours», car «rebâtir» se rapporte plutôt à un temple matériel, mais «relever» [se rapporte] davantage au corps. Ainsi, les témoins étaient faux tant pour ce qui était des paroles que pour ce qui était du sens.
2761. Il y a aussi une [autre] question : pourquoi ne l’accusent-ils pas d’avoir enfreint le sabbat ? Chrysostome répond que souvent ils l’ont accusé de cela, mais il s’était toujours justifié et avait confirmé sa justification par des miracles. Ils pensaient donc que cela ne leur serait pas favorable. De plus, le juge n’était pas juif ; ils savaient donc qu’il n’accepterait pas cette accusation.
2761. Il y a aussi une [autre] question : pourquoi ne l’accusent-ils pas d’avoir enfreint le sabbat ? Chrysostome répond que souvent ils l’ont accusé de cela, mais il s’était toujours justifié et avait confirmé sa justification par des miracles. Ils pensaient donc que cela ne leur serait pas favorable. De plus, le juge n’était pas juif ; ils savaient donc qu’il n’accepterait pas cette accusation.
Celui-ci a dit. La parole qui servait de base à cette fausse accusation remonte aux premiers jours de la Vie publique du Sauveur. Grâce à S. Jean qui nous l'a conservée, 2, 19, nous pouvons
contrôler l'assertion mensongère des deux accusateurs. Jésus avait dit : « Détruisez ce temple et je le rebâtirai
en trois jours », langage qui n'avait rien d'irrespectueux pour le temple, soit qu'on le considérât en lui-même,
soit qu'on l'envisageât au point de vue du sens voulu par Notre-Seigneur. En lui-même, il était purement
hypothétique et signifiait : supposez que ce temple soit détruit, je le rebâtirai. Au point de vue de sa
signification réelle, il ne contenait aucune allusion au temple proprement dit, car il désignait le corps de
Jésus, que ce divin Maître se chargeait de ressusciter quand les Juifs l'auraient fait mourir. Mais, défiguré par
la sottise ou par la malice des faux témoins, il devenait immédiatement sacrilège, puisqu'il contenait une
menace contre l'objet le plus sacré du Judaïsme. « Ce témoignage visait à les convaincre de son impiété,
puisqu'il proposait de détruire le temple très saint, et de sa présomption ou de ses facultés magiques, puisqu'il
proposait de le rebâtir », Jansen. in h. l.