Matthieu 27, 16
Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
2818. Ensuite, [Matthieu] présente l’occasion fournie par un prisonnier appelé Barabbas, ce qui veut dire «fils du père», à savoir, du Diable. Jn 8, 44 : Vous, vous venez de votre père, le Diable.
Le prisonnier
« célèbre » que Pilate veut opposer à Jésus était un de ces bandits qui ravageaient alors la Palestine : il s'était
rendu coupable d'assassinat. Cf. Luc. 23, 19 ; Joan. 18, 40. Son nom, Barabbas, est mentionné par les quatre
évangélistes. Les hébraïsants modernes ne sont pas d'accord sur l'étymologie de cette dénomination
commune alors chez les Juifs (cf. Lightfoot, Hor. Hebr. p. 489), mais qui est écrite de quatre manières
différentes dans les manuscrits grecs. Les uns l'expliquent par Bar-rabba, fils du docteur (Langen, etc.) ;
d'autres par Bar-rabbân, fils de notre maître (Ewald, etc.) ; d'autres enfin par Bar-abba, fils du père. S.
Jérôme admettait déjà et très-justement, croyons-nous, cette dernière interprétation, in Ps. 108, cf. Theophyl.
in h.l. Il est possible pourtant que Abba ait été un nom propre. Barabbas serait alors une de ces appellations
patronymiques si fréquentes chez les Sémites, et signifierait fils d'Abba. Cf. Simonis, Onomasticon N. T. p.
38. Un grand nombre de manuscrits grecs, peu anciens à la vérité, mais corroborés par la version
arménienne, appellent Jésus Barabbas, soit ici soit au v. 47, le malfaiteur que Pilate opposa au Sauveur. Cette
leçon, qu'Origène affirme avoir parfois rencontrée, a été adoptée par plusieurs critiques distingués, tels que
Lachmann, Fritzsche et Tischendorf. Mais la plupart des commentateurs la rejettent à bon droit : si elle eût
été authentique, comment pourrait-on expliquer son omission dans les manuscrits anciens et dans les
versions les plus importantes ?
Barabbas, d’après les détails fournis par les divers évangélistes, avait trempé dans une sédition, et il était voleur et assassin.