Matthieu 27, 21

Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »

Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »
Saint Thomas d'Aquin
2826. PRENANT LA PAROLE, LE GOUVERNEUR LEUR DIT. Ici est présenté l’effort que fait Pilate pour renvoyer [Jésus]. Premièrement, [Matthieu] montre quelles paroles il a employées en vue de la libération ; deuxièmement, quels gestes, en cet endroit : VOYANT ALORS QU’IL N’ABOUTISSAIT À RIEN [27, 24].

[Pilate] s’est efforcé de le libérer de trois façons : premièrement, par une comparaison ; deuxièmement, en raison de la dignité [de Jésus] ; troisièmement, de son innocence.

Par une comparaison, car [Pilate] le compara à un malfaiteur, en répondant à la demande du peuple ou aux grands prêtres qui l’incitaient [à mettre Jésus à mort] : «LEQUEL DES DEUX VOULEZ-VOUS QUE JE VOUS RELÂCHE ?» ILS DIRENT : «BARABBAS.» C’est ce que Pierre reproche au peuple en Ac 3, 13, en parlant du Christ : Celui que vous avez livré et renié devant Pilate qui voulait le relâcher, vous, vous avez renié celui qui était saint et juste, et vous avez demandé qu’un meurtrier vous soit livré, etc.
Louis-Claude Fillion
Après avoir reçu le message de sa femme, Pilate reprend la séance un moment suspendue, et il réitère sa question du v. 17 : Lequel de ces deux hommes voulez-vous que je vous délivre ? La multitude, aveuglée par les insinuations haineuses des prêtres et des Scribes, ose préférer Barabbas à Jésus ! « La foule, comme une troupe de bêtes féroces qui suivent la voie large, demanda qu’on lui délivrât Barabbas ... Tous ceux encore qui sont semblables aux Juifs, ou dans leur croyance ou dans leur vie, veulent la délivrance de Barabbas », Orig. in h.l.