Matthieu 27, 28
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge.
2834. L’AYANT DEVÊTU, ILS LUI MIRENT UNE CHLAMYDE ÉCARLATE. Ici est décrite la dérision : premièrement, pour ce qui est du vêtement ; deuxièmement, de l’honneur ; troisièmement, de l’insulte. Le second point [se trouve] en cet endroit : ET S’AGENOUILLANT DEVANT LUI, ILS SE MOQUAIENT DE LUI [27, 29] ; le troisième, en cet endroit : EN SORTANT, ILS TROUVÈRENT UN HOMME DE CYRÈNE, NOMMÉ SIMON, etc. [27, 32].
2835. Il faut remarquer que, bien qu’ils l’eussent accusé de plusieurs choses, il n’eut cependant à subir la passion que parce qu’il se disait roi, comme on lit en Jn 19, 12 : Si tu le relâches, tu n’es pas l’ami de César» C’est donc cela que [Pilate] craignait le plus. Voulant donc rire de [Jésus], ils lui accordent les insignes du roi. C’était en effet la coutume que les rois portent la pourpre et, à la place de celle-ci, ils mirent à Jésus un vêtement écarlate. De même, [les rois] avaient coutume de porter une couronne et, à la place de celle-ci, ils lui firent une couronne d’épines. De plus, [les rois] avaient coutume de porter un sceptre et, à la place de celui-ci, ils lui donnèrent un roseau.
2836. [Matthieu] dit donc : ILS LUI MIRENT UNE CHLAMYDE ÉCARLATE, c’est-à-dire rouge. Mais que veut dire Marc, en 15, 17, [lorsqu’il dit] qu’ils le revêtirent de pourpre ? Augustin donne la réponse : il a dit cela à cause de la ressemblance de la couleur. Ou bien, on peut dire que, bien que [la chlamyde] ait été écarlate, elle comportait cependant un peu de pourpre. Par le fait qu’il ait été dépouillé de ses propres vêtements et qu’on lui en ait mis d’autres, sont réfutés les hérétiques qui ont dit qu’il n’était pas un homme véritable. Cette chlamyde peut signifier la chair du Christ ensanglantée par son propre sang : En effet, il a lui-même été transpercé à cause de nos fautes : il a été broyé à cause de nos crimes, Is 53, 5. Ou bien, elle signifie le sang des martyrs, qui ont lavé leurs tuniques dans le sang de l’Agneau. Ou bien, [elle signifie] le péché des Gentils.
2835. Il faut remarquer que, bien qu’ils l’eussent accusé de plusieurs choses, il n’eut cependant à subir la passion que parce qu’il se disait roi, comme on lit en Jn 19, 12 : Si tu le relâches, tu n’es pas l’ami de César» C’est donc cela que [Pilate] craignait le plus. Voulant donc rire de [Jésus], ils lui accordent les insignes du roi. C’était en effet la coutume que les rois portent la pourpre et, à la place de celle-ci, ils mirent à Jésus un vêtement écarlate. De même, [les rois] avaient coutume de porter une couronne et, à la place de celle-ci, ils lui firent une couronne d’épines. De plus, [les rois] avaient coutume de porter un sceptre et, à la place de celui-ci, ils lui donnèrent un roseau.
2836. [Matthieu] dit donc : ILS LUI MIRENT UNE CHLAMYDE ÉCARLATE, c’est-à-dire rouge. Mais que veut dire Marc, en 15, 17, [lorsqu’il dit] qu’ils le revêtirent de pourpre ? Augustin donne la réponse : il a dit cela à cause de la ressemblance de la couleur. Ou bien, on peut dire que, bien que [la chlamyde] ait été écarlate, elle comportait cependant un peu de pourpre. Par le fait qu’il ait été dépouillé de ses propres vêtements et qu’on lui en ait mis d’autres, sont réfutés les hérétiques qui ont dit qu’il n’était pas un homme véritable. Cette chlamyde peut signifier la chair du Christ ensanglantée par son propre sang : En effet, il a lui-même été transpercé à cause de nos fautes : il a été broyé à cause de nos crimes, Is 53, 5. Ou bien, elle signifie le sang des martyrs, qui ont lavé leurs tuniques dans le sang de l’Agneau. Ou bien, [elle signifie] le péché des Gentils.
Alors se passa
une scène des plus cruelles. On commence par dépouiller de nouveau Jésus de sa tunique supérieure : puis on
jette sur ses épaules non pas un lambeau de pourpre, comme on le répète si souvent, mais une chlamyde
d'écarlate, selon la description très correcte de S. Matthieu. On nommait ainsi un manteau fait de laine
grossière, teinte en rouge, cf. Pline, Hist. Nat. 22, 2, 3, que les soldats romains portaient par dessus leur
armure. C'était une pièce d'étoffe carrée ou rectangulaire dans laquelle on se drapait de différentes manières.
Une broche ou une boucle la fixait soit sur l'épaule gauche, soit au-dessous du cou.
Ils l’enveloppèrent d’un manteau d’écarlate. En grec : d’une chlamyde. C’était une espèce de manteau de laine, ouvert et retroussé sur l’épaule gauche, où il s’attachait avec une agrafe, afin de laisser le bras droit libre. Le nom est d’origine grecque ; il désigne ici le paludamentum, vêtement militaire des soldats romains. Il était de forme ovale, se portait par-dessus la cuirasse et retombait en arrière, à peu près jusqu’à mi-jambe. Les tribuns le portaient de couleur blanche ; les généraux et les empereurs de couleur pourpre.