Matthieu 27, 42
« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui !
« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui !
2859. Ils disent trois choses : premièrement, ils repoussent les miracles qu’il a faits ; deuxièmement, sa dignité royale ; troisièmement, [ils lui reprochent] de s’être fait Fils de Dieu.
À propos du premier point, ils disent : IL EN A SAUVÉ D’AUTRES, MAIS IL NE PEUT SE SAUVER LUI-MÊME ! Ils voulaient dire : «S’il en a sauvé d’autres, il pourra se sauver. Mais il ne peut se sauver lui-même. Il n’a donc pas sauvé les autres.» Mais nous devons au contraire riposter : «Il en a sauvé d’autres, il peut donc se sauver lui-même. Or, il pouvait se sauver en ressuscitant. Il pouvait donc nous sauver, nous aussi.» He 5, 9 : Il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel. Ainsi, ceux-ci ne visaient que le salut temporel. Or, le Christ a voulu montrer que le salut éternel doit avoir préséance.
2860. Ils disent donc : IL EST ROI D’ISRAËL. QU’IL DESCENDE MAINTENANT DE LA CROIX ! Ici ils repoussent sa dignité royale et formulent une fausse promesse. Ils tirent ainsi une mauvaise conclusion, car s’il est le roi d’Israël, il ne doit pas descendre, mais il doit être élevé par la croix. Ps 95[96], 10 : Le Seigneur a régné par le bois, et Is 9, 6 : Le pouvoir, à savoir, la croix, a reposé sur ses épaules. De même, il a fait quelque chose de plus grand, car il a ressuscité du tombeau, et cependant ils n’ont pas cru. Ils étaient donc des menteurs. Jr 23, 16 : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui prophétisent pour vous, et vous trompent, puis vient ensuite : Ils vous disent ce que voient leurs cœurs.
À propos du premier point, ils disent : IL EN A SAUVÉ D’AUTRES, MAIS IL NE PEUT SE SAUVER LUI-MÊME ! Ils voulaient dire : «S’il en a sauvé d’autres, il pourra se sauver. Mais il ne peut se sauver lui-même. Il n’a donc pas sauvé les autres.» Mais nous devons au contraire riposter : «Il en a sauvé d’autres, il peut donc se sauver lui-même. Or, il pouvait se sauver en ressuscitant. Il pouvait donc nous sauver, nous aussi.» He 5, 9 : Il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel. Ainsi, ceux-ci ne visaient que le salut temporel. Or, le Christ a voulu montrer que le salut éternel doit avoir préséance.
2860. Ils disent donc : IL EST ROI D’ISRAËL. QU’IL DESCENDE MAINTENANT DE LA CROIX ! Ici ils repoussent sa dignité royale et formulent une fausse promesse. Ils tirent ainsi une mauvaise conclusion, car s’il est le roi d’Israël, il ne doit pas descendre, mais il doit être élevé par la croix. Ps 95[96], 10 : Le Seigneur a régné par le bois, et Is 9, 6 : Le pouvoir, à savoir, la croix, a reposé sur ses épaules. De même, il a fait quelque chose de plus grand, car il a ressuscité du tombeau, et cependant ils n’ont pas cru. Ils étaient donc des menteurs. Jr 23, 16 : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui prophétisent pour vous, et vous trompent, puis vient ensuite : Ils vous disent ce que voient leurs cœurs.
S. Matthieu nous communique
les sarcasmes des Sanhédristes, comme il avait fait pour ceux du peuple. La multitude s'était adressée
directement à Jésus ; en hommes bien appris, les membres du Grand Conseil parlent de lui à la troisième
personne, mais leur outrage n'en devient que plus mordant. - Il a sauvé les autres. Allusion aux nombreux
miracles de guérison accomplis par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les Sanhédristes eux-mêmes admettent
donc que le Sauveur a opéré de vrais prodiges : c'est un aveu précieux que nous recueillons de leur bouche
pour l'opposer aux rationalistes. « Même les Scribes et les Pharisiens, dit S. Jérôme, in h. l., reconnaissent
malgré eux qu' « il en a sauvé d'autres ». Puis le saint Docteur ajoute, rétorquant contre les ennemis du Christ
la suite de leur insulte : « Votre propre jugement vous condamne donc, car puisqu'il en a sauvé d'autres, il
aurait pu s'il l'avait voulu se sauver lui-même ». - S'il est le roi d'Israël : c'est-à-dire, s'il est le Messie, dont
une des principales prérogatives devait être de gouverner la nation d'Israël. Cf. 2, 18. Les Sanhédristes
empruntent du reste ce sarcasme à la récente assertion de Jésus, cf. 26, 64, et à l'inscription même que
chacun pouvait lire au-dessus de sa tête, v. 37. Ils demandent ironiquement à Jésus l'éclatant prodige que la
foule avait déjà réclamé quelques instants auparavant. A ce prix, ils promettent de croire en lui et de le
reconnaître pour le Messie, le Fils de Dieu. Citons encore S. Jérôme : « Promesse mensongère : Car qu'y a-t-
il de plus grand, est-ce de descendre de la croix encore vivant, ou de se relever de la tombe après être mort ?
C'est pourtant ce qu'il a fait, et ils n'ont pas cru ; ils n'auraient donc pas cru s'il était descendu de la croix ».
Mais de pareilles promesses ne coûtaient guère à ces imposteurs. Et puis, ils étaient si sûrs d'avoir à tout
jamais ruiné leur ennemi et sa puissance !