Matthieu 27, 43

Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : “Je suis Fils de Dieu.” »

Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ! Car il a dit : “Je suis Fils de Dieu.” »
Saint Thomas d'Aquin
2861. De même, ils lui reprochent de s’être dit le Fils de Dieu : IL A COMPTÉ SUR DIEU ; QUE DIEU LE DÉLIVRE S’IL LE VEUT ! Ps 21[22], 9 : Il a espéré dans le Seigneur. Qu’Il le délivre, qu’Il le sauve, s’Il le veut ! [Dieu] aurait pu le libérer s’il l’avait voulu. Mais il ne le voulait pas, car il voulait l’exposer à la mort pour un temps, afin de nous assurer le salut et de lui [rendre] honneur. Ainsi s’accomplit ce qui est dit en Jr 15, 10 : Tous ont mal parlé de moi.
Louis-Claude Fillion
Abusant d'une manière indigne des Saintes Écritures, les prêtres et les Docteurs juifs osent citer dérisoirement contre Jésus un passage du Psaume 21, qui était généralement regardé comme messianique. On lit au v. 9 de ce cantique, d'après les Septante et la Vulgate : « Il a espéré au Seigneur, qu'il le délivre ! Qu'il le sauve, puisqu'il l'aime ! » Travestissant la pensée, ils mettent un « si » plein d'ironie à la place du « car » tout à fait affirmatif du texte. Qu'il le délivre, s'il l'aime ! Mais, pensaient-ils, il se gardera bien de le délivrer. - S'il l'aime. Le verbe hébreu correspondant signifie tout à la fois vouloir et aimer. - Car il a dit… Se reportant aux assertions personnelles de Jésus, les Sanhédristes les mentionnent pour insinuer qu'elles sont entièrement fausses, Dieu le laissant mourir sur la croix ; ce qui n'arriverait pas s'il était vraiment le Messie.