Matthieu 27, 49

Les autres disaient : « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »

Les autres disaient : « Attends ! Nous verrons bien si Élie vient le sauver. »
Saint Thomas d'Aquin
2874. Il se peut que celui-ci ait été mû par la compassion ; en faisant cela, il voulait donc venir en aide [à Jésus], mais les autres ne le voulaient pas. Ils disaient donc : LAISSE ! VOYONS SI ÉLIE LE LIBÉRERA !
Louis-Claude Fillion
Les autres Juifs veulent l'empêcher d'accomplir cet acte de miséricorde. Laisse ! C'est-à-dire, ne fais pas cela. Ils ajoutent avec ironie : Voyons si Élie viendra… Ils supposaient que Jésus avait appelé à son secours le prophète Élie qui, d'après les prophètes, cf. Malach. 4, 5, 6, comme d'après l'Évangile, cf. Matth. 11, 14 et Luc 1, 17, devait avoir avec le Messie les rapports les plus intimes. Ces hommes cruels prétendent donc malicieusement qu'il vaut mieux laisser Jésus : son Élie va venir sans doute pour le rafraîchir et pour le délivrer. - Entre les versets 49 et 50, les manuscrits B, D, G, L. Sinaït. intercalent la ligne suivante : « et un autre prenant une lance, perce son côté et il en coula de l'eau et du sang ». Mais c'est là évidemment un emprunt apocryphe fait au quatrième Évangile, 19, 34. Condamnée au point de vue de la critique du texte, cette addition n'est pas moins malheureuse sous le rapport théologique ; car, si elle exprimait un fait réel, Jésus serait mort du coup de lance, opinion qui a été quelquefois soutenue, mais que le pape Clément V a justement réprouvée au concile de Vienne (an. 1311) comme contraire au récit sacré ; cf. Joan. 19, 30-37.