Matthieu 27, 53
et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
Les signes de la résurrection du Seigneur sont clairs: la ruse a cessé, la jalousie a été bannie, la querelle a été foulée aux pieds, la paix est en honneur et la guerre a pris fin. Nous ne pleurons plus sur Adam, lui qui fut formé le premier (1Tm 2,13), mais nous glorifions le second Adam (1Co 15,47). Nous ne blâmons plus Ève, la désobéissante (Gn 3,6), mais nous disons bienheureuse Marie, la mère de Dieu. Nous ne nous détournons plus de l'arbre, mais nous portons la croix (Lc 14,27) du Seigneur. Nous ne redoutons plus le serpent (Gn 3,1), mais nous révérons l'Esprit Saint. Nous ne descendons plus en terre, mais nous remontons aux cieux. Nous ne sommes plus exilés du Paradis (Gn 3,23-24), mais nous vivons auprès d'Abraham (Lc 16,22). Nous n'entendons plus dire comme les Juifs: J'ai rendu ton jour semblable à la nuit (Os 4,5), mais nous chantons, dans un sens spirituel: Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie (Ps 117,24)!
Pourquoi ce chant? Parce que le soleil n'est plus obscurci (Mt 27,45), mais que tout s'illumine. Parce que le voile du Temple n'est plus déchiré (Mt 27,51), mais que l'Église est reconnue. Parce que nous ne tenons plus des rameaux de palmier (Jn 12,13), mais que nous portons les "nouveaux illuminés."
Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie. Voici le jour, celui-ci et non un autre, car il n'y a qu'une reine et une multitude de princesses 1. Voici le jour, le jour du Seigneur, jour triomphal, consacré par la coutume à la résurrection. C'est le jour où nous sommes parés de grâce et partageons l'agneau (Ex 12,8-11) spirituel, où l'on donne du lait (1Co 3,2 1P 2,2) à ceux qui viennent de renaître, où le plan divin s'accomplit pour les pauvres.
Qu'il soit pour nous jour de fête et de joie, sans que nous courions dans les tavernes, mais en nous hâtant vers les sanctuaires, sans que nous honorions l'ivresse, mais en aimant la tempérance <>, sans que nous nous amusions sur les places, mais en chantant des psaumes dans nos maisons. Ce jour est celui de la résurrection, non des excès. Personne ne monte au ciel en dansant. Personne en état d'ivresse ne se tient auprès d'un roi. Que personne donc parmi nous ne déshonore ce jour!
Voici le jour où Adam a été libéré, où Ève a été délivrée de son affliction (Gn 3,16). Voici le jour où la mort féroce a frémi, où la résistance des blocs de pierre (Mt 27,51) a été brisée et anéantie, les verrous des tombeaux (Mt 27,52) mis en pièces et enlevés. Voici le jour où les corps (Mt 27,53) de ceux qui étaient morts depuis longtemps ont été rendus à leur vie antérieure, où les lois sévères des puissances souterraines, jusqu'alors immuables, ont été abolies, où les cieux se sont ouverts (Mt 3,16) quand le Christ notre Seigneur est ressuscité. Voici le jour où l'arbre verdoyant et fertile de la résurrection a étendu ses branches sur le monde entier pour le bien de la race humaine, comme dans un jardin où les lis des nouveaux illuminés ont grandi, où les ruisseaux des pécheurs se sont desséchés. Voici le jour où la force du diable a été paralysée, où les armées des démons ont été balayées.
Voici donc ce jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie, avec la grâce du Christ illuminant par sa résurrection le monde entier qui habitait les ténèbres et l'ombre de la mort (Lc 1,79). A lui, au Père et au Saint-Esprit, gloire et adoration pour les siècles des siècles. Amen.
Pourquoi ce chant? Parce que le soleil n'est plus obscurci (Mt 27,45), mais que tout s'illumine. Parce que le voile du Temple n'est plus déchiré (Mt 27,51), mais que l'Église est reconnue. Parce que nous ne tenons plus des rameaux de palmier (Jn 12,13), mais que nous portons les "nouveaux illuminés."
Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie. Voici le jour, celui-ci et non un autre, car il n'y a qu'une reine et une multitude de princesses 1. Voici le jour, le jour du Seigneur, jour triomphal, consacré par la coutume à la résurrection. C'est le jour où nous sommes parés de grâce et partageons l'agneau (Ex 12,8-11) spirituel, où l'on donne du lait (1Co 3,2 1P 2,2) à ceux qui viennent de renaître, où le plan divin s'accomplit pour les pauvres.
Qu'il soit pour nous jour de fête et de joie, sans que nous courions dans les tavernes, mais en nous hâtant vers les sanctuaires, sans que nous honorions l'ivresse, mais en aimant la tempérance <>, sans que nous nous amusions sur les places, mais en chantant des psaumes dans nos maisons. Ce jour est celui de la résurrection, non des excès. Personne ne monte au ciel en dansant. Personne en état d'ivresse ne se tient auprès d'un roi. Que personne donc parmi nous ne déshonore ce jour!
Voici le jour où Adam a été libéré, où Ève a été délivrée de son affliction (Gn 3,16). Voici le jour où la mort féroce a frémi, où la résistance des blocs de pierre (Mt 27,51) a été brisée et anéantie, les verrous des tombeaux (Mt 27,52) mis en pièces et enlevés. Voici le jour où les corps (Mt 27,53) de ceux qui étaient morts depuis longtemps ont été rendus à leur vie antérieure, où les lois sévères des puissances souterraines, jusqu'alors immuables, ont été abolies, où les cieux se sont ouverts (Mt 3,16) quand le Christ notre Seigneur est ressuscité. Voici le jour où l'arbre verdoyant et fertile de la résurrection a étendu ses branches sur le monde entier pour le bien de la race humaine, comme dans un jardin où les lis des nouveaux illuminés ont grandi, où les ruisseaux des pécheurs se sont desséchés. Voici le jour où la force du diable a été paralysée, où les armées des démons ont été balayées.
Voici donc ce jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie, avec la grâce du Christ illuminant par sa résurrection le monde entier qui habitait les ténèbres et l'ombre de la mort (Lc 1,79). A lui, au Père et au Saint-Esprit, gloire et adoration pour les siècles des siècles. Amen.
2884. ET, SORTANT DES TOMBEAUX, ILS ENTRÈRENT DANS LA VILLE SAINTE. Il faut noter que, bien que ceci soit dit à l’occasion de la mort du Christ, il faut comprendre que cela a été dit par anticipation, car cela est arrivé après la résurrection [du Christ]. En effet, le Christ est le premier-né d’entre les morts, Ap 1, 5. ILS ENTRÈRENT DANS LA VILLE SAINTE, non pas qu’elle fût maintenant sainte, mais elle l’avait été. Is 1, 21 : Comment la ville fidèle est-elle devenue une prostituée, prête pour le jugement ? Ou bien, on l’appelle sainte parce que des choses saintes y étaient accomplies. Ou bien, selon Jérôme, DANS LA VILLE SAINTE, c’est-à-dire céleste, parce qu’ils ont accompagné le Christ dans la gloire. ET ILS APPARURENT À BEAUCOUP DE GENS. De même que le Christ a le pouvoir de se manifester à qui il veut, de même faut-il comprendre [la même chose] des corps des saints.
Ewald et Fritzsche prennent cette expression dans
le sens actif : « Sortant de leurs sépulcres après que Jésus les eût ressuscités ». Mais il faut faire violence au
texte pour traduire d'une manière si peu naturelle et si peu grammaticale. Il s'agit évidemment de la
résurrection personnelle du Sauveur. C'est donc seulement après que Jésus-Christ fut sorti d'entre les morts,
que les âmes d'élite auxquelles il communiqua en quelque manière le privilège de sa résurrection, quittèrent
leurs tombeaux et vinrent se montrer aux habitants de Jérusalem. Il convenait en effet qu'elles ne se
manifestassent pas avant qu'il eût quitté son propre sépulcre. Il suit de là qu'elles ne ressuscitèrent
probablement elles-mêmes qu'après lui : autrement, qu'auraient-elles fait dans les monuments funèbres
depuis le vendredi soir jusqu'au dimanche matin ? Aussi est-ce l'avis commun des exégètes que ces détails
sont racontés ici par anticipation. Seuls, les premiers mots du v. 52, « les tombeaux s'ouvrirent », sont donc à
leur place chronologique. Mais, après avoir parlé de l'ouverture miraculeuse des tombeaux, l'évangéliste
ajoute très-naturellement, d'après l'ordre logique, d'autres faits merveilleux dont ils furent encore le théâtre
un peu plus tard. - Dans la cité sainte. Cf. 4, 5 et le commentaire. La sainte cité s'était hélas transformée en
cité déicide. - Ils apparurent à beaucoup. Tel était le but de leur entrée dans Jérusalem. Ils y viennent comme
des témoins, comme des preuves vivantes de la résurrection de Jésus. C'est pour cela qu'ils multiplient leurs
apparitions. Plus on les verra, plus il y aura de cœurs qui croiront au caractère messianique de
Notre-Seigneur et à sa divinité.