Matthieu 27, 60
et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.
et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.
2896. ET IL LE MIT DANS UN TOMBEAU NEUF. [Matthieu] dit quatre choses à propos de ce tombeau. Premièrement, il appartenait [à Joseph d’Arimathie]. Il était plutôt approprié que celui qui était mort pour les péchés des autres soit enseveli dans le tombeau des autres. [Matthieu] dit aussi : NEUF, car si d’autres corps y avaient été déposés, on n’aurait pas su qui était ressuscité. Il dit aussi qu’il était EN PIERRE, et non pas un tombeau construit de plusieurs pierres, afin que soit écartée toute calomnie. Mais pourquoi n’[était-il pas] sous terre ? C’était pour éviter qu’on ne crût que les disciples avaient retiré [le corps] en passant par des cavernes souterraines. Il dit encore qu’IL ROULA UNE GRANDE PIERRE : grande au point qu’elle ne pouvait être roulée par un petit nombre [de personnes], surtout alors que des gardes se trouvaient présents.
S. Jean, 19, 41-42, s'est chargé de
commenter ces mots. « Dans le lieu où il fut crucifié se trouvait un jardin, et, dans le jardin, un sépulcre neuf
dans lequel personne n'avait encore été mis. C'est là qu'ils placèrent Jésus à cause de la Parascève des Juifs,
le sépulcre se trouvant à proximité. » Le sépulcre était la propriété de Joseph d'Arimathie : on achevait à
peine de le creuser. Jésus y fut donc enseveli le premier. - Qu'il avait fait tailler dans le roc. Nous avons dit
ailleurs, cf. 23, 29 et le commentaire, qu'aux environs de Jérusalem il y avait de nombreux tombeaux taillés
dans le roc. D'après divers détails notés dans le quatrième Évangile, 20, 5-6, 11, celui de Joseph d'Arimathie
semble avoir consisté en une chambre unique, taillée horizontalement dans le rocher : le corps du Sauveur
dut être placé au milieu de cette salle funèbre. - Il roula une grande pierre. Ces pierres énormes, que les Juifs
avaient coutume de placer à l'entrée de leurs sépulcres, étaient destinées à éloigner les bêtes féroces et les
voleurs. Leur nom signifiait « ce qu'on roule ». Elles étaient parfois habilement encastrées dans le roc, et
munies d'une fermeture à secret ; cf. de Saulcy, Art judaïque, p. 235 et ss.
C’était la coutume dans ce pays de faire tailler dans le roc des tombeaux pour les personnes de considération. ― Dans son sépulcre. D’après la tradition, le tombeau de Joseph d’Arimathie était composé de deux chambres, taillées l’une et l’autre dans le roc, et dont la première servait de vestibule à la seconde où avait été déposé le corps du Sauveur. Sainte Hélène, en préparant le terrain pour isoler le tombeau de Notre-Seigneur, placé aujourd’hui au milieu de la rotonde de l’église du Saint-Sépulcre, modifia la forme du monument et le rendit quadrangulaire. La première chambre du tombeau, nommée chapelle de l’ange, parce qu’on croit que c’est là que l’Ange annonça aux saintes femmes la résurrection du Sauveur, est une sorte de vestibule long de 3 m. 45 sur 2 m. 90 de large. On entre par une petit porte très basse percée dans le mur ouest dans la seconde chambre appelée chapelle du tombeau de Notre-Seigneur. Elle a 2 m. 07 de long sur 1 m. 93 de large. Des plaques de marbre blanc couvrent le roc naturel. Le tombeau proprement dit s’élève de 65 centimètres au-dessus du pavement ; il est long de 1 mètre 89 et large de 93 centimètres. Il est creusé en forme d’auge et adhérent aux parois nord-ouest et est. ― Il roula une grande pierre. Les tombeaux, étant des grottes ou des édifices, sont fermés par une porte ou par une pierre.