Matthieu 27, 64

Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. »

Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. »
Saint Thomas d'Aquin
2902. Une demande est aussi présentée : ORDONNE DONC QUE LE TOMBEAU SOIT GARDÉ. Cette préoccupation des Juifs vient au service de notre certitude. Ainsi donc, plus ils avaient l’intention de nuire, plus cela profitait au salut des croyants. Jb 5, 13 : Il a emprisonné les sages dans leur astuce, parce que ce qu’ils projettent, le Seigneur le change en autre chose.

Ensuite, l’intention de la demande est présentée : DE CRAINTE QUE SES DISCIPLES NE VIENNENT, NE LE VOLENT ET NE DISENT AU PEUPLE : «IL EST RESSUSCITÉ DES MORTS.» En cela ils ont prophétisé. Ils ont donc davantage péché, car ils avaient vu des choses étonnantes, et cependant ils ne croyaient pas qu’il pouvait ressusciter.
Louis-Claude Fillion
Après les considérants, vient la demande : ordonnez en vertu de votre autorité supérieure. De lui-même, le Sanhédrin n'aurait pas eu le droit de prendre la mesure qu'il implore de Pilate. C'eût été un abus de pouvoir que les Romains n'auraient pas toléré. - Soit gardé : par une escouade de soldats du prétoire. - Jusqu'au troisième jour : c'est à dire jusqu'au dimanche soir. Jésus ayant promis de ressusciter le troisième jour après sa mort, ce jour passé, s'il restait dans le tombeau, son imposture deviendrait manifeste et l'on n'aurait plus besoin de gardes. - Au peuple : à la foule sans instruction qu'il est si aisé d'induire en erreur. Cette expression laisse percer le dédain que les Pharisiens superbes nourrissaient pour le peuple illettré. Cf. Joan. 7, 49. - Imposture qui serait pire. Ils exposent la conséquence fâcheuse qui résulterait de la croyance du peuple à la résurrection de Jésus. C'est cette croyance même qu'ils désignent par le nom de dernière imposture ; la première erreur était la foi au caractère messianique du Sauveur. « Remarquez, dit fort bien M.L. Abbott sur ce passage, New. Testam. with notes, t. 1, p. 322, qu'ils corroborent sans en avoir conscience l'argument basé sur le fait de la résurrection de Jésus. Supposé que le Christ soit ressuscité d'entre les morts, il faut admettre à l'instant tout ce qui est impliqué dans la foi à un Christianisme surnaturel ».