Matthieu 27, 66
Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.
Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.
Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates, selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne (Jn 19,40-41).
On a compté parmi les morts celui qui, à cause de nous, est au nombre des morts selon la chair, mais que l'on connaît comme étant la vie selon sa nature même et grâce à son Père; et il l'est en vérité. Mais, pour accomplir toute justice, celle qui convient à la condition humaine, il ne soumit pas seulement son corps à une mort volontaire, mais aussi à ce qui en est la suite: ensevelissement et mise au tombeau.
L'évangéliste nous dit que ce tombeau était dans un jardin, et qu'il était neuf; cela symbolise en quelque sorte que, par sa mort, le Christ a préparé et réalisé notre retour au paradis. Car il y es t entré lui-même comme notre avant-coureur et chef de file.
Que le sépulcre soit désigné comme neuf, cela signifie un retour de la mort à la vie, nouveau et sans précédent, le renouvellement préparé par le Christ pour nous protéger de la corruption. Car no tre mort, par la mort du Christ, a reçu un sens nouveau qui l'a transformée en une sorte de sommeil. En effet, nous vivons comme devant vivre pour Dieu, selon les Écritures (Rm 6,10-11). C'est pourquoi saint Paul appelle invariablement ceux qui sont morts dans le Christ: ceux qui se sont endormis.
Jadis en effet, le pouvoir de la mort a triomphé de notre nature. Depuis Adam jusqu'à Moïse la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam (Rm 5,14). Nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre (1Co 15,49), Adam, et nous subissons la mort qui pèse sur nous par la malédiction divine (cf. Ga 3,13).
Mais après que le nouvel Adam, l'Adam divin et céleste, eût resplendi pour nous, après qu'il eût combattu pour la vie de tous, il a racheté la vie de tous par sa mort charnelle, et après avoir détruit l'empire de la mort, il est revenu à la vie. Alors nous avons été transformés à son image et soumis à une nouvelle sorte de mort, qui ne nous dissoudra pas dans une corruption sans fin, mais qui nous apportera un sommeil plein d'espérance, à la ressemblance de celui qui a inauguré pour nous cette route, et qui est le Christ.
On a compté parmi les morts celui qui, à cause de nous, est au nombre des morts selon la chair, mais que l'on connaît comme étant la vie selon sa nature même et grâce à son Père; et il l'est en vérité. Mais, pour accomplir toute justice, celle qui convient à la condition humaine, il ne soumit pas seulement son corps à une mort volontaire, mais aussi à ce qui en est la suite: ensevelissement et mise au tombeau.
L'évangéliste nous dit que ce tombeau était dans un jardin, et qu'il était neuf; cela symbolise en quelque sorte que, par sa mort, le Christ a préparé et réalisé notre retour au paradis. Car il y es t entré lui-même comme notre avant-coureur et chef de file.
Que le sépulcre soit désigné comme neuf, cela signifie un retour de la mort à la vie, nouveau et sans précédent, le renouvellement préparé par le Christ pour nous protéger de la corruption. Car no tre mort, par la mort du Christ, a reçu un sens nouveau qui l'a transformée en une sorte de sommeil. En effet, nous vivons comme devant vivre pour Dieu, selon les Écritures (Rm 6,10-11). C'est pourquoi saint Paul appelle invariablement ceux qui sont morts dans le Christ: ceux qui se sont endormis.
Jadis en effet, le pouvoir de la mort a triomphé de notre nature. Depuis Adam jusqu'à Moïse la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam (Rm 5,14). Nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre (1Co 15,49), Adam, et nous subissons la mort qui pèse sur nous par la malédiction divine (cf. Ga 3,13).
Mais après que le nouvel Adam, l'Adam divin et céleste, eût resplendi pour nous, après qu'il eût combattu pour la vie de tous, il a racheté la vie de tous par sa mort charnelle, et après avoir détruit l'empire de la mort, il est revenu à la vie. Alors nous avons été transformés à son image et soumis à une nouvelle sorte de mort, qui ne nous dissoudra pas dans une corruption sans fin, mais qui nous apportera un sommeil plein d'espérance, à la ressemblance de celui qui a inauguré pour nous cette route, et qui est le Christ.
2904. Suit l’exécution : ILS PARTIRENT DONC ET S’ASSURÈRENT DU SÉPULCRE EN SCELLANT LA PIERRE ET EN PLAÇANT DES GARDES. Il ne suffit donc pas qu’ils placent des gardes, mais il fallait qu’ils scellent [la pierre]. Et il ne leur suffisait pas que les soldats le fassent : il fallait qu’eux-mêmes scellent [la pierre]. Ps 21, 17 : Le conseil des méchants m’a assiégé.
Ils se retirent plein de joie d'avoir si facilement réussi, et se hâtent de
prendre les précautions nécessaires pour empêcher toute fraude de la part des amis de Jésus. Ils établirent
auprès du sépulcre un poste de soldats romains auxquels ils recommandèrent une sévère vigilance. - Ils
scellèrent la pierre. Ce fut donc leur première opération. Pour se prémunir même du côté des gardes, qui
auraient pu se laisser gagner par les amis de Jésus et leur livrer son corps, ils commencèrent par mettre les
scellés sur le sépulcre, de telle sorte qu'il fût impossible de l'ouvrir sans rompre les cachets de cire dont ils
l'avaient muni. On trouve parfois des scellés semblables sur les anciennes tombes égyptiennes. - Ils y mirent
des gardes. Un poste romain se composait habituellement de seize hommes : sur ce nombre, il y avait
toujours quatre soldats de garde. On les relevait toutes les trois heures. Le caractère providentiel de ces
mesures prises par le Sanhédrin attirait déjà l'attention des Saints Pères : elles servirent, disaient-ils, à mieux
établir l'authenticité du miracle de la résurrection. « Tout ce qu’ils ont gagné par leurs artifices, c’est qu’ils
ont rendu sa résurrection plus célèbre et plus constante; de sorte qu’on ne peut en douter raisonnablement, puisqu’il ressuscita en présence des Juifs mêmes et des soldats. », S. Jean Chrysost., Hom. in Matth. h. l.
« Le soin qu'ils prirent de garder Jésus a servi à notre foi. Plus le corps du Christ était protégé, plus la
puissance de sa résurrection était évidente », S. Jérôme, in h.l. Sans les précautions minutieuses du Grand
Conseil, l'histoire de l'enlèvement du cadavre par les disciples, cf. 28, 13-15, se serait partout propagée avec
un succès plus grand encore.
Scellant la pierre et mettant des gardes. Les gardes furent placés à l’entrée du monument ou du vestibule extérieur, afin de surveiller les scellés. La garde romaine se composait ordinairement de seize hommes, qui se relevaient quatre par quatre de trois heures en trois heures.