Matthieu 27, 8
Voilà pourquoi ce champ est appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang.
Voilà pourquoi ce champ est appelé jusqu’à ce jour le Champ-du-Sang.
2806. Le fait est ensuite confirmé : premièrement, par le nom : VOILÀ POURQUOI CE CHAMP EST APPELÉ JUSQU’À CE JOUR, c’est-à-dire jusqu’au jour où cet évangile a été écrit, LE CHAMP DU SANG.
C'est pourquoi : parce que ce cimetière avait été acheté avec le prix du sang de
Jésus. Le nom vint-il directement des princes des Prêtres ? Ou bien était-ce une de ces dénominations
populaires par lesquelles la multitude caractérise si promptement certains actes ? Il est difficile de le
déterminer, quoique la seconde hypothèse nous paraisse la plus vraisemblable ; cf. Act. 1, 18-19. -
Haceldama, plus exactement Hakal-Dema qui signifient en araméen « champ du sang ». D'après S. Matthieu,
le sang serait celui de Jésus, ce qui fait dire à S. Jean Chrysostôme : « ils achetèrent un champ pour la
sépulture des étrangers, qui devait être une preuve manifeste et un monument éternel de leur trahison. Car le
nom seul de ce champ est comme une voix éclatante qui publie partout le crime qu’ils ont commis », Hom.
85 in Matth. D'après S. Pierre, Act., l.c., ce serait celui de Judas, car c'est dans le champ du potier qu'auraient
eu lieu le suicide du traître et l'effusion affreuse de son sang. Mais rien n'empêche que les deux circonstances réunies aient contribué à la formation du nom Haceldama. - Jusqu'à ce jour : jusqu'à l'époque de la
composition du premier Évangile. L'emploi de cette formule donne clairement à entendre qu'il s'écoula un
temps notable entre la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ et l'apparition du récit de S. Matthieu. Aux
pèlerins qui visitent Jérusalem, on montre, depuis l'époque de S. Jérôme, Cf. Onomasticon, s.v. Acheldama,
le sinistre Champ du sang, sur un plateau étroit qui domine la vallée d'Hinnom, vers l'endroit où elle vient
rejoindre le torrent de Cédron. Cf. R. Riess, Bibelatlas, pl. 6. On y voit un édifice à moitié ruiné qui dût
servir autrefois de charnier. Son nom arabe est Hak-ed-damm. Il est tout entouré de tombeaux et de grottes
sépulcrales, mais il a cessé lui-même d'être un lieu de sépulture depuis le siècle dernier. Son terrain est
crétacé : on a longtemps cru au moyen-âge qu'il avait la propriété de consumer rapidement les corps : c'est
pourquoi on en venait chercher de loin des masses considérables. Les Pisans ont ainsi formé leur Campo
Santo. Des voyageurs dignes de foi assurent qu'il y a tout auprès du Champ du sang d'assez grandes quantités
d'argile où l'on vient encore puiser. Ce trait confirmerait l'authenticité du lieu désigné par la tradition. Voir
Kraft, Topographie Jerusalems, p. 183 ; Sepp, Jerusalem u. das h. Land, t. 1, p. 241 et ss. ; Robinson,
Palaestina, t. 2, p. 178 et ss.
Haceldama, c’est-à-dire le champ du sang. L’emplacement traditionnel de ce champ, qui porte toujours le même nom, est au sud de Jérusalem, sur le versant méridional de la vallée de Ben-Hinnon.