Matthieu 28, 18
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
2951. S’AVANÇANT, JÉSUS LEUR DIT. Ici est présentée une instruction donnée par le Christ. Trois choses doivent être considérées : premièrement, il annonce son pouvoir ; deuxièmement, il leur confie une fonction ; troisièmement, il promet son aide à venir. Le second point [se trouve] en cet endroit : ALLEZ DONC FAIRE DES DISCIPLES DE TOUTES LES NATIONS [28, 19] ; le troisième, en cet endroit : VOICI QUE JE SUIS AVEC VOUS TOUS LES JOURS [28, 20].
2952. [Matthieu] dit donc : S’AVANÇANT, JÉSUS LEUR DIT. Les disciples étaient divisés, car certains révéraient [le Seigneur], mais d’autres doutaient. Ils avaient donc besoin des deux choses : qu’il se manifeste à eux et qu’il les réconforte. Il s’est ainsi avancé vers tout le peuple. Is 9, 2 : Le peuple des Gentils qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. [Le Seigneur] a aussi annoncé son pouvoir : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ AU CIEL ET SUR LA TERRE. Comme le dit Jérôme, «le pouvoir a été donné à celui qui avait auparavant été crucifié par le peuple».
2953. Or, la puissance de Dieu n’est rien d’autre que sa toute-puissance, et celle-ci n’a pas été donnée au Christ, car elle ne convient pas au Christ selon son humanité. Quelque chose lui convient selon qu’il est homme et quelque chose selon qu’il est Dieu. Ainsi, dans le Christ, selon qu’il est homme, se trouvent la science, la volonté et le libre arbitre. De même en est-il selon qu’il est Dieu. Il y a donc une double volonté dans le Christ : [une volonté] créée et [une volonté] incréée. On peut donc soutenir qu’il existe en lui une double puissance, une double science, etc. La question est donc : pourquoi, alors que toute connaissance lui a été communiquée, la toute-puissance ne le [lui] a-t-elle pas été ?
2954. La raison est la suivante. La science et la connaissance se réalisent par l’assimilation de celui qui connaît à ce qui est connu, car il suffit que les espèces des choses connues soient d’une certaine manière dans celui qui connaît, soit qu’il les connaisse par leur essence, soit qu’elles soient infuses, soit qu’elles soient reçues des choses. Quel que soit le mode, cela suffit à la connaissance. Il n’est donc pas nécessaire que [celui qui connaît] soit l’essence de toutes choses, mais qu’il soit capable de toutes. Telle est la façon d’exister d’une réception infinie, comme c’est le cas de la matière première. Mais la puissance active suit l’acte, car elle agit dans la mesure où elle est en acte. Ainsi, celui qui possède la toute-puissance active possède une puissance portant sur l’acte de toutes choses. Or, cela n’existe pas à moins qu’il ait une puissance infinie, ce qui ne convient pas au Christ en tant qu’homme, mais seulement en tant qu’il est Dieu.
2955. Que veut-il donc dire lorsqu’il dit : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ AU CIEL ET SUR LA TERRE ? Il faut noter, selon Hilaire, que le don peut être interprété soit quant à la divinité, car le Père a de toute éternité communiqué son essence au Fils ; et parce que son essence est sa puissance, Il lui a donc donné sa puissance. Ou bien, [le don] peut être mis en rapport avec le Christ selon son humanité. Mais il faut comprendre que l’humanité du Christ a reçu quelque chose en vertu de la grâce de l’union, et toutes ces choses sont propres à Dieu ; mais elle a [aussi] reçu quelque chose qui découle de l’union, comme la plénitude de la grâce et les choses de ce genre, et cela est comme un effet de l’union. Jn 1, 14 : Nous l’avons vu, le Fils unique du Père plein de grâce et de vérité. Pour tout ce qui se trouve dans le Christ en vertu de la grâce de l’union, il ne faut donc pas qu’on parle de tout d’une manière double, mais [c’est le cas] des autres choses qui en découlent. Je dis donc que la puissance est donnée, non pas parce qu’une autre puissance [lui] a été donnée, mais parce qu’elle lui a été donnée selon qu’elle est unie au Verbe en tant que Fils de Dieu par nature, mais au Christ en vertu de la grâce de l’union.
2956. Mais pourquoi [le Seigneur] dit-il : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ, après la résurrection plutôt qu’avant la résurrection ? Il faut dire que, dans l’Écriture, on dit que quelque chose arrive lorsqu’on en prend connaissance pour la première fois. Ainsi donc, avant la résurrection, [sa] toute-puissance n’était pas aussi manifeste, bien qu’il l’eût possédée ; mais, [après la résurrection], elle fut manifestée au plus haut point, alors qu’il pouvait convertir le monde entier.
2957. Nous pouvons donner une autre interprétation : la puissance signifie un honneur lié à la préséance, comme nous le disons des hommes qui exercent les fonctions de podestats. La puissance s’entend ici de cette façon. Car il est clair que le Christ qui, depuis l’éternité, exerçait [sa] royauté sur le monde en tant que Fils de Dieu en a reçu la mise en œuvre par [sa] résurrection, comme s’il disait : «Maintenant, je la possède effectivement.» On lit à ce sujet en Dn 7, 26 : Il siégera en jugement, afin que la puissance disparaisse, qu’elle soit broyée et dépérisse jusqu’à la fin du monde. Que le règne, le pouvoir et l’élargissement du royaume soient donnés au peuple des saints du Très-Haut, dont le règne est éternel, et que tous les rois le servent et lui obéissent ! On comprend donc qu’il s’agit d’une présidence effective, comme si le Fils était élevé à l’exercice d’un pouvoir qu’il possédait naturellement. Ap 5, 12 : Parce qu’il a été immolé, l’Agneau est digne de recevoir la puissance et la divinité.
2952. [Matthieu] dit donc : S’AVANÇANT, JÉSUS LEUR DIT. Les disciples étaient divisés, car certains révéraient [le Seigneur], mais d’autres doutaient. Ils avaient donc besoin des deux choses : qu’il se manifeste à eux et qu’il les réconforte. Il s’est ainsi avancé vers tout le peuple. Is 9, 2 : Le peuple des Gentils qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. [Le Seigneur] a aussi annoncé son pouvoir : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ AU CIEL ET SUR LA TERRE. Comme le dit Jérôme, «le pouvoir a été donné à celui qui avait auparavant été crucifié par le peuple».
2953. Or, la puissance de Dieu n’est rien d’autre que sa toute-puissance, et celle-ci n’a pas été donnée au Christ, car elle ne convient pas au Christ selon son humanité. Quelque chose lui convient selon qu’il est homme et quelque chose selon qu’il est Dieu. Ainsi, dans le Christ, selon qu’il est homme, se trouvent la science, la volonté et le libre arbitre. De même en est-il selon qu’il est Dieu. Il y a donc une double volonté dans le Christ : [une volonté] créée et [une volonté] incréée. On peut donc soutenir qu’il existe en lui une double puissance, une double science, etc. La question est donc : pourquoi, alors que toute connaissance lui a été communiquée, la toute-puissance ne le [lui] a-t-elle pas été ?
2954. La raison est la suivante. La science et la connaissance se réalisent par l’assimilation de celui qui connaît à ce qui est connu, car il suffit que les espèces des choses connues soient d’une certaine manière dans celui qui connaît, soit qu’il les connaisse par leur essence, soit qu’elles soient infuses, soit qu’elles soient reçues des choses. Quel que soit le mode, cela suffit à la connaissance. Il n’est donc pas nécessaire que [celui qui connaît] soit l’essence de toutes choses, mais qu’il soit capable de toutes. Telle est la façon d’exister d’une réception infinie, comme c’est le cas de la matière première. Mais la puissance active suit l’acte, car elle agit dans la mesure où elle est en acte. Ainsi, celui qui possède la toute-puissance active possède une puissance portant sur l’acte de toutes choses. Or, cela n’existe pas à moins qu’il ait une puissance infinie, ce qui ne convient pas au Christ en tant qu’homme, mais seulement en tant qu’il est Dieu.
2955. Que veut-il donc dire lorsqu’il dit : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ AU CIEL ET SUR LA TERRE ? Il faut noter, selon Hilaire, que le don peut être interprété soit quant à la divinité, car le Père a de toute éternité communiqué son essence au Fils ; et parce que son essence est sa puissance, Il lui a donc donné sa puissance. Ou bien, [le don] peut être mis en rapport avec le Christ selon son humanité. Mais il faut comprendre que l’humanité du Christ a reçu quelque chose en vertu de la grâce de l’union, et toutes ces choses sont propres à Dieu ; mais elle a [aussi] reçu quelque chose qui découle de l’union, comme la plénitude de la grâce et les choses de ce genre, et cela est comme un effet de l’union. Jn 1, 14 : Nous l’avons vu, le Fils unique du Père plein de grâce et de vérité. Pour tout ce qui se trouve dans le Christ en vertu de la grâce de l’union, il ne faut donc pas qu’on parle de tout d’une manière double, mais [c’est le cas] des autres choses qui en découlent. Je dis donc que la puissance est donnée, non pas parce qu’une autre puissance [lui] a été donnée, mais parce qu’elle lui a été donnée selon qu’elle est unie au Verbe en tant que Fils de Dieu par nature, mais au Christ en vertu de la grâce de l’union.
2956. Mais pourquoi [le Seigneur] dit-il : TOUT POUVOIR M’A ÉTÉ DONNÉ, après la résurrection plutôt qu’avant la résurrection ? Il faut dire que, dans l’Écriture, on dit que quelque chose arrive lorsqu’on en prend connaissance pour la première fois. Ainsi donc, avant la résurrection, [sa] toute-puissance n’était pas aussi manifeste, bien qu’il l’eût possédée ; mais, [après la résurrection], elle fut manifestée au plus haut point, alors qu’il pouvait convertir le monde entier.
2957. Nous pouvons donner une autre interprétation : la puissance signifie un honneur lié à la préséance, comme nous le disons des hommes qui exercent les fonctions de podestats. La puissance s’entend ici de cette façon. Car il est clair que le Christ qui, depuis l’éternité, exerçait [sa] royauté sur le monde en tant que Fils de Dieu en a reçu la mise en œuvre par [sa] résurrection, comme s’il disait : «Maintenant, je la possède effectivement.» On lit à ce sujet en Dn 7, 26 : Il siégera en jugement, afin que la puissance disparaisse, qu’elle soit broyée et dépérisse jusqu’à la fin du monde. Que le règne, le pouvoir et l’élargissement du royaume soient donnés au peuple des saints du Très-Haut, dont le règne est éternel, et que tous les rois le servent et lui obéissent ! On comprend donc qu’il s’agit d’une présidence effective, comme si le Fils était élevé à l’exercice d’un pouvoir qu’il possédait naturellement. Ap 5, 12 : Parce qu’il a été immolé, l’Agneau est digne de recevoir la puissance et la divinité.
Jésus s'approche des siens afin de mieux montrer à tous, et par la voix
et par le geste, que c'est bien lui qui est en leur présence. Il répond ainsi au doute qui vient d'être signalé. -
Tout puissance. Cet exorde est majestueux, imposant. « Il leur montre ses lettres patentes qui témoignent de
l’autorité avec laquelle ils les crée apôtre et leur accorde des pouvoirs », Maldonat in h.l. - Toute puissance
sans exception, sans limite aucune, lui a été conférée par son Père. - Les expressions suivantes, dans le ciel et
sur la terre, ne sont pas moins universelles ; elles représentent le royaume de Dieu selon son étendue la plus
vaste. Cf. 3, 2 et le commentaire. Le Messie ressuscité, triomphant, exerce donc partout la fonction royale.
Rien ne peut se soustraire à sa domination : il n'y a que Dieu qui ne lui soit point soumis. C'est la réalisation
magnifique et complète du Ps. 8, qui parle en si beaux termes de la puissance de l'homme idéal, et par
conséquent du Messie. C'est aussi la réalisation de plusieurs glorieuses promesses faites par Dieu à son
Christ dans les écrits des prophètes : « Je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour
possession », Ps. 2, 8. « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva
quelqu'un de semblable à un Fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui.
On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes
langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera
jamais détruit », Dan. 7, 13-14. Ces citations déterminent la nature du pouvoir dont parle ici Notre-Seigneur
Jésus-Christ. Il ne s'agit nullement de la puissance qu'il possède en tant que Fils de Dieu, car celle-là ne lui a
pas été donnée, mais d'une autorité nouvelle, que lui ont méritée ses humiliations et ses souffrances, cf.
Philipp. 2, 9, 10, d'un pouvoir dont il fut investi au jour de sa Résurrection, en tant que Rédempteur et
Sauveur. Voir Maldonat, in h. l.
C’est là l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole l’unité, la sainteté, la catholicité et l’apostolicité [12], cette Église que notre Sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur (Jn 21, 17), qu’il lui confia, à lui et aux autres Apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28, 18, etc.) et dont il a fait pour toujours la « colonne et le fondement de la vérité » (1 Tm 3, 15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique.
Les évêques étant successeurs des Apôtres reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre, la mission d’enseigner toutes les nations et de prêcher l’Évangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, le baptême et l’accomplissement des commandements, obtiennent le salut (cf. Mt 28, 18 ; Mc 16, 15- 16 ; Ac 26, 17 s.). Pour remplir cette mission, le Christ Seigneur a promis aux Apôtres l’Esprit Saint, et, le jour de Pentecôte, l’a envoyé du ciel pour que, grâce à sa vertu, les Apôtres soient ses témoins jusqu’à l’extrémité de la terre devant les nations, les peuples et les rois (cf. Ac 1, 8 ; 2, 1 s. ; 9, 15). Cette charge, confiée par le Seigneur aux pasteurs de son peuple, est un véritable service : dans la Sainte Écriture, il est appelé expressément « diakonia » ou ministère (cf. Ac 1, 17.25 ; 21, 19 ; Rm 11, 13 ; 1 Tm 1, 12).
Dès le début de son ministère, le Seigneur Jésus « appela à lui ceux qu’il voulut, et en institua douze pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher » (Mc 3, 13 ; cf. Mt 10, 1-42). Les Apôtres furent ainsi les germes du Nouvel Israël et en même temps l’origine de la hiérarchie sacrée. Puis, une fois qu’il eut par sa mort et sa résurrection accompli en lui-même les mystères de notre salut et de la rénovation de toutes choses, le Seigneur, qui avait reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre (cf. Mt 28, 18), fonda son Église comme sacrement du salut, avant d’être enlevé au ciel (cf. Ac 1, 11) ; tout comme il avait été lui-même envoyé par le Père (cf. Jn 20, 21), il envoya ses Apôtres dans le monde entier en leur donnant cet ordre : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19 s.) ; « Allez par le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné » (Mc 16, 15 s.). C’est de là que découle pour l’Église le devoir de propager la foi et le salut apportés par le Christ, d’une part en vertu du mandat exprès qu’a hérité des Apôtres l’ordre des évêques, assisté par les prêtres en union avec le successeur de Pierre, pasteur suprême de l’Église, et d’autre part en vertu de l’influx vital que le Christ communique à ses membres : le Christ « dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion, par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même dans la charité » (Ep 4, 16). La mission de l’Église s’accomplit donc par l’opération au moyen de laquelle, obéissant à l’ordre du Christ et mue par la grâce de l’Esprit Saint et la charité, elle devient effectivement présente à tous les hommes et à tous les peuples, pour les amener par l’exemple de sa vie, par la prédication, par les sacrements et les autres moyens de grâce, à la foi, à la liberté, à la paix du Christ, de telle sorte qu’elle leur soit ouverte comme la voie libre et sûre pour participer pleinement au mystère du Christ.
Le ministère ordonné ou sacerdoce ministériel (LG 10) est au service du sacerdoce baptismal . Il garantit que, dans les sacrements, c’est bien le Christ qui agit par l’Esprit Saint pour l’Église. La mission de salut confiée par le Père à son Fils incarné est confiée aux Apôtres et par eux à leurs successeurs : ils reçoivent l’Esprit de Jésus pour agir en son nom et en sa personne (cf. Jn 20, 21-23 ; Lc 24, 47 ; Mt 28, 18-20). Ainsi, le ministre ordonné est le lien sacramentel qui relie l’action liturgique à ce qu’ont dit et fait les Apôtres, et, par eux, à ce qu’a dit et fait le Christ, source et fondement des sacrements.
En ressuscitant Jésus d'entre les morts, Dieu a vaincu la mort et, dans le Christ, il a inauguré définitivement son Règne. Pendant sa vie terrestre, Jésus est le prophète du Royaume et, après sa Passion, sa Résurrection et son Ascension au ciel, il participe à la puissance de Dieu et à son pouvoir sur le monde (cf. Mt 28, 18; Ac 2, 36; Ep 1, 18-21). La Résurrection confère une portée universelle au message du Christ, à son action et à toute sa mission. Les disciples se rendent compte que le Royaume est déjà présent dans la personne de Jésus et qu'il est instauré peu à peu dans l'homme et dans le monde par un lien mystérieux avec lui.