Matthieu 28, 5
L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.
L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.
2920. MAIS L’ANGE RÉPONDIT ET DIT AUX FEMMES, etc. Vient ensuite l’annonce de la résurrection. Premièrement, [l’ange] réconforte les femmes ; deuxièmement, il les loue de leurs efforts ; troisièmement, il indique la joie ; quatrièmement, il leur donne l’ordre d’annoncer [la résurrection].
2921. [Matthieu] dit donc : MAIS L’ANGE PRIT LA PAROLE, etc. Mais à quoi répond-il ? À l’intention des femmes. On ne lit pas qu’elles aient dit quoi que ce soit à cause de la crainte : en effet, il se fait que l’homme est toujours troublé par l’apparition d’un ange, que ce soit un ange bon ou un [ange] mauvais qui apparaisse, car la nature humaine est fragile. Mais comme le dit le bienheureux Antoine, si l’ange est bon, il laisse toujours l’homme consolé, comme il est clair, dans l’apparition à Zacharie et à la Vierge Marie, qu’il a été dit aux deux : Ne crains pas, Lc 1, 30. [L’ange] réconforte donc celles-ci de la même manière. Si [l’ange] laisse l’homme désolé, il est clair que ce n’était pas un ange bon.
2922. [L’ange] dit donc : NE CRAIGNEZ PAS, VOUS, comme s’il disait : «Vous n’avez pas à craindre, car vous aimez le Christ.» Vous n’avez pas reçu un Esprit de crainte, Rm 8, 15. En effet, [l’ange] ne réconforte pas les gardes parce qu’ils n’en étaient pas dignes. JE SAIS BIEN QUE VOUS CHERCHEZ JÉSUS, QUI A ÉTÉ CRUCIFIÉ. Mais est-ce que les anges connaissent les pensées ? Il semble que non. Jr 17, 9 : Le cœur de l’homme est mauvais et impénétrable : qui le connaîtra ? Moi, le Seigneur, qui scrute les reins et mets les cœurs à l’épreuve. Il faut dire que [les anges] ne connaissent pas [les pensées], sinon par une révélation divine ou par un signe, car on signale fréquemment sa volonté par des gestes corporels. VOUS CHERCHEZ JÉSUS. [L’ange] le nomme pour montrer qu’il s’agit du même. De même : QUI A ÉTÉ CRUCIFIÉ. Par là, il insinue leur peu de foi, car elles le cherchaient dans le lieu de sa mort, et elles croyaient qu’il pouvait être retenu par la mort.
2921. [Matthieu] dit donc : MAIS L’ANGE PRIT LA PAROLE, etc. Mais à quoi répond-il ? À l’intention des femmes. On ne lit pas qu’elles aient dit quoi que ce soit à cause de la crainte : en effet, il se fait que l’homme est toujours troublé par l’apparition d’un ange, que ce soit un ange bon ou un [ange] mauvais qui apparaisse, car la nature humaine est fragile. Mais comme le dit le bienheureux Antoine, si l’ange est bon, il laisse toujours l’homme consolé, comme il est clair, dans l’apparition à Zacharie et à la Vierge Marie, qu’il a été dit aux deux : Ne crains pas, Lc 1, 30. [L’ange] réconforte donc celles-ci de la même manière. Si [l’ange] laisse l’homme désolé, il est clair que ce n’était pas un ange bon.
2922. [L’ange] dit donc : NE CRAIGNEZ PAS, VOUS, comme s’il disait : «Vous n’avez pas à craindre, car vous aimez le Christ.» Vous n’avez pas reçu un Esprit de crainte, Rm 8, 15. En effet, [l’ange] ne réconforte pas les gardes parce qu’ils n’en étaient pas dignes. JE SAIS BIEN QUE VOUS CHERCHEZ JÉSUS, QUI A ÉTÉ CRUCIFIÉ. Mais est-ce que les anges connaissent les pensées ? Il semble que non. Jr 17, 9 : Le cœur de l’homme est mauvais et impénétrable : qui le connaîtra ? Moi, le Seigneur, qui scrute les reins et mets les cœurs à l’épreuve. Il faut dire que [les anges] ne connaissent pas [les pensées], sinon par une révélation divine ou par un signe, car on signale fréquemment sa volonté par des gestes corporels. VOUS CHERCHEZ JÉSUS. [L’ange] le nomme pour montrer qu’il s’agit du même. De même : QUI A ÉTÉ CRUCIFIÉ. Par là, il insinue leur peu de foi, car elles le cherchaient dans le lieu de sa mort, et elles croyaient qu’il pouvait être retenu par la mort.
L'ange répond au sentiment d'effroi qu'éprouvaient
les saintes femmes, et prend la parole pour faire cesser leur trouble. - Vous est emphatique : Vous, les amies
du Sauveur, vous n'avez aucune raison d'être effrayées : c'est la joie, non la peur, qui doit vous agiter. Laissez
ce dernier sentiment aux ennemis du Christ. Ce pronom « vous » est donc opposé à « gardes » du verset
précédent. - Car je sais. L'ange continue de rassurer Marie Madeleine et ses compagnes, en leur disant qu'il
connaît le pieux motif de leur visite au sépulcre de Jésus. - Jésus, qui a été crucifié. Il n'hésite pas à
mentionner cette circonstance, qui est désormais un sujet de gloire pour le Rédempteur ; Cf. 1 Cor. 1, 23 et
suiv. : elle sert du reste à rendre plus frappant le contraste qui existe entre la récente humiliation du Christ et
son triomphe mentionné au verset suivant. « L’ange enseigne le nom, nomme la croix, parle de la passion,
reconnaît la mort, mais il confesse bientôt après la résurrection ; sans tarder il confesse le Seigneur », S.
Pierre Chrysologue, sermon 76.