Matthieu 4, 24
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.
496. ET SA RENOMMÉE SE RÉPANDIT DANS TOUTE LA SYRIE. Ici est abordé l’effet de la prédication, et il est triple : la renommée en rapport avec l’exemple ; la confiance que les gens avaient en lui ; et la dévotion avec laquelle les gens le suivaient.
497. [Matthieu] dit donc : SA RENOMMÉE SE RÉPANDIT DANS TOUTE LA SYRIE. La Syrie est la région qui va de Capharnaüm à la mer Méditerranée. Donc même sur la terre des païens il a été connu. Ceci concerne aussi les prédicateurs, d’avoir un bon témoignage, Si 41, 12 : Aie souci du bon renom ; 2 Tm 2, 15 : Avec soin soucie-toi de te montrer à Dieu comme digne d’approbation, un ouvrier irréprochable, maniant droitement la parole de vérité. Par la Syrie on peut aussi comprendre l’orgueil du monde, car c’est ainsi que le mot se traduit. Et la renommée du Christ se répandit dans le monde entier.
498. La confiance [est abordée] en cet endroit : ET ON LUI AMENA TOUS CEUX QUI AVAIENT UNE MALADIE. Car ils savaient qu’il pouvait [les] guérir. Jr 17, 14 : Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé.
499. Et [Matthieu] dit d’abord : SA RENOMMÉE SE RÉPANDIT, etc, et ensuite : ON LUI AMENA, etc, car quand quelqu’un a une réputation de sainteté, on lui dévoile plus facilement la blessure de sa conscience.
500. ATTEINTS DE DIVERS MAUX ET TOURMENTS. Par ces graves maladies sont désignées les maladies spirituelles. Par les MAUX, on peut comprendre les maladies de longue durée ; ils désignent la maladie qui persiste longtemps, Si 10, 10 : Une maladie trop longue accable le médecin. Quand il dit : ATTEINTS DE TOURMENTS, cela signifie que certains sont accablés par la maladie et d’autres par la violence de la douleur, et cela représente ceux qui sont rongés par une conscience alourdie, Ps 17, 5 : Les douleurs de la mort m’ont entouré, les douleurs de l’enfer m’ont entouré.
501. ET CEUX QUI AVAIENT DES DÉMONS. C’est ce qui est dit en Lc 6, 1 : Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. On entend par là ceux qui adoraient les idoles, Ps 95, 5 : Tous les dieux des païens sont des démons ; 1 Co 10, 20 : Je ne veux pas que vous deveniez les associés des démons.
502. À proprement parler, on appelle LUNATIQUES ceux qui souffrent d’une maladie mentale en lune décroissante, et alors les démons s’emparent d’eux. Et le diable alors frappe davantage, pour deux raisons : Jérôme en indique une, c’est qu’il déshonore la créature de Dieu et cela arrive aussi dans les effets de l’art magique, par lequel les démons sont invoqués sous certaines constellations, et les démons viennent pour exalter la créature et l’induire à l’idolâtrie. La deuxième raison est meilleure, car le diable n’a de pouvoir que par les énergies du corps. Il n’est pas douteux que les corps inférieurs soient modifiés selon les divers changements des corps supérieurs. Et c’est pourquoi le diable invoqué vient volontiers quand il voit les corps supérieurs travailler à l’effet pour lequel il est invoqué. En lune décroissante, à l’évidence, les humidités manquent, et c’est pourquoi le décours de la lune produit une telle infirmité, quand la terre n’abonde pas en liquides. C’est la raison pour laquelle le diable tourmente davantage à ce moment. Ainsi : ET LES LUNATIQUES. Par ceux-ci nous pouvons comprendre les inconstants, - Si 27, 11 : Le saint demeure dans la sagesse comme le soleil, mais le sot est changeant comme la lune –, ceux qui se proposent de vivre chastement mais sont vaincus par les passions, selon ce que dit Rm 7, 15 : En effet je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je hais.
503. ET LES PARALYSÉS. Au sens propre, on appelle PARALYSÉS ceux qui ont les membres amollis, de sorte que ceux-ci ne peuvent remplir leur fonction de membres. Ils représentent les ignorants, et ils sont tous guéris par le Christ, d’où : ET IL LES GUÉRIT, c’est-à-dire parfaitement.
497. [Matthieu] dit donc : SA RENOMMÉE SE RÉPANDIT DANS TOUTE LA SYRIE. La Syrie est la région qui va de Capharnaüm à la mer Méditerranée. Donc même sur la terre des païens il a été connu. Ceci concerne aussi les prédicateurs, d’avoir un bon témoignage, Si 41, 12 : Aie souci du bon renom ; 2 Tm 2, 15 : Avec soin soucie-toi de te montrer à Dieu comme digne d’approbation, un ouvrier irréprochable, maniant droitement la parole de vérité. Par la Syrie on peut aussi comprendre l’orgueil du monde, car c’est ainsi que le mot se traduit. Et la renommée du Christ se répandit dans le monde entier.
498. La confiance [est abordée] en cet endroit : ET ON LUI AMENA TOUS CEUX QUI AVAIENT UNE MALADIE. Car ils savaient qu’il pouvait [les] guérir. Jr 17, 14 : Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé.
499. Et [Matthieu] dit d’abord : SA RENOMMÉE SE RÉPANDIT, etc, et ensuite : ON LUI AMENA, etc, car quand quelqu’un a une réputation de sainteté, on lui dévoile plus facilement la blessure de sa conscience.
500. ATTEINTS DE DIVERS MAUX ET TOURMENTS. Par ces graves maladies sont désignées les maladies spirituelles. Par les MAUX, on peut comprendre les maladies de longue durée ; ils désignent la maladie qui persiste longtemps, Si 10, 10 : Une maladie trop longue accable le médecin. Quand il dit : ATTEINTS DE TOURMENTS, cela signifie que certains sont accablés par la maladie et d’autres par la violence de la douleur, et cela représente ceux qui sont rongés par une conscience alourdie, Ps 17, 5 : Les douleurs de la mort m’ont entouré, les douleurs de l’enfer m’ont entouré.
501. ET CEUX QUI AVAIENT DES DÉMONS. C’est ce qui est dit en Lc 6, 1 : Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. On entend par là ceux qui adoraient les idoles, Ps 95, 5 : Tous les dieux des païens sont des démons ; 1 Co 10, 20 : Je ne veux pas que vous deveniez les associés des démons.
502. À proprement parler, on appelle LUNATIQUES ceux qui souffrent d’une maladie mentale en lune décroissante, et alors les démons s’emparent d’eux. Et le diable alors frappe davantage, pour deux raisons : Jérôme en indique une, c’est qu’il déshonore la créature de Dieu et cela arrive aussi dans les effets de l’art magique, par lequel les démons sont invoqués sous certaines constellations, et les démons viennent pour exalter la créature et l’induire à l’idolâtrie. La deuxième raison est meilleure, car le diable n’a de pouvoir que par les énergies du corps. Il n’est pas douteux que les corps inférieurs soient modifiés selon les divers changements des corps supérieurs. Et c’est pourquoi le diable invoqué vient volontiers quand il voit les corps supérieurs travailler à l’effet pour lequel il est invoqué. En lune décroissante, à l’évidence, les humidités manquent, et c’est pourquoi le décours de la lune produit une telle infirmité, quand la terre n’abonde pas en liquides. C’est la raison pour laquelle le diable tourmente davantage à ce moment. Ainsi : ET LES LUNATIQUES. Par ceux-ci nous pouvons comprendre les inconstants, - Si 27, 11 : Le saint demeure dans la sagesse comme le soleil, mais le sot est changeant comme la lune –, ceux qui se proposent de vivre chastement mais sont vaincus par les passions, selon ce que dit Rm 7, 15 : En effet je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je hais.
503. ET LES PARALYSÉS. Au sens propre, on appelle PARALYSÉS ceux qui ont les membres amollis, de sorte que ceux-ci ne peuvent remplir leur fonction de membres. Ils représentent les ignorants, et ils sont tous guéris par le Christ, d’où : ET IL LES GUÉRIT, c’est-à-dire parfaitement.
Toute la Syrie. La Syrie désigne dans le Nouveau Testament le pays borné à l’est par l’Euphrate et l’Arabie, au sud par la Palestine, à l’ouest par la mer Méditerranée et la Phénicie, au nord par la chaîne de l’Amanus et du Taurus.
La compassion du Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte (cf. Mt 4, 24) sont un signe éclatant de ce " que Dieu a visité son peuple " (Lc 7, 16) et que le Royaume de Dieu est tout proche. Jésus n’a pas seulement pouvoir de guérir, mais aussi de pardonner les péchés (cf. Mc 2, 5-12) : il est venu guérir l’homme tout entier, âme et corps ; il est le médecin dont les malades ont besoin (cf. Mc 2, 17). Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie avec eux : " J’ai été malade et vous m’avez visité " (Mt 25, 36). Son amour de prédilection pour les infirmes n’a cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention toute particulière des chrétiens envers tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Elle est à l’origine des efforts inlassables pour les soulager.