Matthieu 4, 25
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.
504. Ensuite est abordé le troisième effet : la dévotion de ceux qui suivent, d’où : ET DES FOULES NOMBREUSES LE SUIVIRENT, Ps 7, [7 ]8 : Lève-toi, Seigneur, tu ordonnes le jugement, et l’assemblée des peuples t’entourera.
505. Il faut savoir qu’ils le suivaient de diverses manières. Certains, à savoir les apôtres, avec le désir du salut – spirituel –; d’où, plus haut : Laissant tout, ils le suivirent, et plus loin, [Mt] 19, 27 : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Certains avec le désir de la santé physique, Lc 6, 17 : Une abondante foule de peuple venu de toute la Judée, de Jérusalem, de la côte, de Tyr, de Sidon, qui étaient venus pour l’écouter et pour être guéris de leurs maladies. Certains seulement par curiosité de voir des miracles, Jn 6, 2 : Et beaucoup le suivaient car ils voyaient les signes qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. D’autres pour lui tendre des pièges, comme les Pharisiens et les scribes, Jr 20, 10 : J’ai entendu les outrages de beaucoup, et la terreur de tous côtés.
506. DE GALILÉE. C’est la province où le Christ prêchait principalement, et dont le nom se traduit «exil». Elle représente ceux qui doivent émigrer des vices aux vertus. DE LA DÉCAPOLE. C’est une région où il y a dix villes, et elles représentent ceux qui s’efforcent d’observer les dix commandements. DE JÉRUSALEM. Jérusalem se traduit «vision de paix», elle représente ceux qui viennent au Christ par désir de paix, Ps 118, 165 : Grande paix pour ceux qui aiment ton nom. DE JUDÉE. Judée se traduit «confession», elle représente ceux qui viennent au Christ grâce à la rémission des péchés, Ps 113[A], 2 : La Judée devint sa sanctification. ET D’AU-DELÀ DU JOURDAIN. Cela représente ceux qui viennent au Christ par le baptême, car le Jourdain est une figure du baptême.
507. JÉSUS VOYANT LES FOULES. Ici le Seigneur expose son enseignement, qui est divisé en trois parties : dans la première, l’enseignement du Christ est abordé ; dans la deuxième, est abordée la puissance de l’enseignement ; dans la troisième, la fin à laquelle il conduit. La deuxième se trouve au chapitre 13. La troisième, au chapitre 17.
508. La première partie [l’enseignement] se divise en trois. Dans la deuxième, sont instruits les serviteurs de l’enseignement (chapitre 10). Dans la troisième, sont confondus les adversaires (chapitre 11).
509. La première partie [de cette première partie sur l’enseignement] est divisée en deux : premièrement, il expose l’enseignement du Christ [chapitres 5, 6, 7] ; deuxièmement, il le confirme par les miracles (chapitre 8).
510. Le premier point se divise en deux : l’introduction d’une sorte de titre pour l’enseignement [5, 1 2] ; le développement de l’enseignement lui-même, en cet endroit : HEUREUX LES PAUVRES EN ESPRIT [5, 3].
511. À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : d’abord il décrit le lieu où l’enseignement fut exposé [5, 1]. Deuxièmement, les auditeurs de l’enseignement [5, 1]. Troisièmement, il aborde le mode d’enseignement [5, 2].
512. Le deuxième point commence en cet endroit : ET QUAND IL SE FUT ASSIS [5, 1].
513. Le troisième point commence en cet endroit : ET OUVRANT SA BOUCHE IL LES ENSEIGNAIT [5, 2].
505. Il faut savoir qu’ils le suivaient de diverses manières. Certains, à savoir les apôtres, avec le désir du salut – spirituel –; d’où, plus haut : Laissant tout, ils le suivirent, et plus loin, [Mt] 19, 27 : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Certains avec le désir de la santé physique, Lc 6, 17 : Une abondante foule de peuple venu de toute la Judée, de Jérusalem, de la côte, de Tyr, de Sidon, qui étaient venus pour l’écouter et pour être guéris de leurs maladies. Certains seulement par curiosité de voir des miracles, Jn 6, 2 : Et beaucoup le suivaient car ils voyaient les signes qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. D’autres pour lui tendre des pièges, comme les Pharisiens et les scribes, Jr 20, 10 : J’ai entendu les outrages de beaucoup, et la terreur de tous côtés.
506. DE GALILÉE. C’est la province où le Christ prêchait principalement, et dont le nom se traduit «exil». Elle représente ceux qui doivent émigrer des vices aux vertus. DE LA DÉCAPOLE. C’est une région où il y a dix villes, et elles représentent ceux qui s’efforcent d’observer les dix commandements. DE JÉRUSALEM. Jérusalem se traduit «vision de paix», elle représente ceux qui viennent au Christ par désir de paix, Ps 118, 165 : Grande paix pour ceux qui aiment ton nom. DE JUDÉE. Judée se traduit «confession», elle représente ceux qui viennent au Christ grâce à la rémission des péchés, Ps 113[A], 2 : La Judée devint sa sanctification. ET D’AU-DELÀ DU JOURDAIN. Cela représente ceux qui viennent au Christ par le baptême, car le Jourdain est une figure du baptême.
507. JÉSUS VOYANT LES FOULES. Ici le Seigneur expose son enseignement, qui est divisé en trois parties : dans la première, l’enseignement du Christ est abordé ; dans la deuxième, est abordée la puissance de l’enseignement ; dans la troisième, la fin à laquelle il conduit. La deuxième se trouve au chapitre 13. La troisième, au chapitre 17.
508. La première partie [l’enseignement] se divise en trois. Dans la deuxième, sont instruits les serviteurs de l’enseignement (chapitre 10). Dans la troisième, sont confondus les adversaires (chapitre 11).
509. La première partie [de cette première partie sur l’enseignement] est divisée en deux : premièrement, il expose l’enseignement du Christ [chapitres 5, 6, 7] ; deuxièmement, il le confirme par les miracles (chapitre 8).
510. Le premier point se divise en deux : l’introduction d’une sorte de titre pour l’enseignement [5, 1 2] ; le développement de l’enseignement lui-même, en cet endroit : HEUREUX LES PAUVRES EN ESPRIT [5, 3].
511. À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : d’abord il décrit le lieu où l’enseignement fut exposé [5, 1]. Deuxièmement, les auditeurs de l’enseignement [5, 1]. Troisièmement, il aborde le mode d’enseignement [5, 2].
512. Le deuxième point commence en cet endroit : ET QUAND IL SE FUT ASSIS [5, 1].
513. Le troisième point commence en cet endroit : ET OUVRANT SA BOUCHE IL LES ENSEIGNAIT [5, 2].
Ces deux versets décrivent l’admirable
résultat produit sur la masse du peuple par les bienfaits que répandait Jésus, et spécialement par ses miracles
de guérison. - Sa renommée se répandit. Sa renommée vole de bouche en bouche ; après avoir franchi les
limites de la Galilée et rempli la Palestine entière, v. 25, elle dépasse bientôt celles de la Terre Sainte et
s’étend dans toute la « Syrie ». Les Septante et les écrivains du Nouveau Testament nomment ainsi une
région d’une étendue considérable, bornée au N. par les monts Amanus et Taurus, à l’E. par l’Euphrate et le
désert d’Arabie, au Sud par la Palestine, à l’Ouest par la mer Méditerranée et la Phénicie. - Et on lui
présenta... On apprend que Jésus est bon et qu’aucune maladie ne résiste à sa puissance ; chaque famille lui
amène donc de près ou de loin ses infirmes de toute espèce. L’évangéliste note ici trois catégories de
maladies générales. - Souffrances : dans le texte latin : languor, mot désignant probablement ce que nous
appelons encore les maladies de langueur. - Maux : ce sont les souffrances aiguës. - Les trois maladies
particulières signalées ensuite sont plus connues. La première est le mal affreux de la possession, possédés
du démon, sur lequel nous aurons à revenir plus tard, Cf. 8, 28. La seconde atteint non pas l’âme proprement
dite comme la précédente, mais l’âme inférieure ; le mot lunatiques la représente. Par ce nom extraordinaire
on désignait dans l’antiquité l’épilepsie et d’autres affections morbides du même genre, que l’on attribuait en
tout ou en partie à l’influence de la lune, « de Diane irritée », comme s’exprime Horace. La troisième est une
maladie du corps, paralytiques ; les anciens et les modernes ont ainsi nommé ceux dont les nerfs ont perdu
leur puissance et qui ont perdu par là-même l’usage de leurs membres. - Des foules nombreuses le suivirent...
Gagnées par les bienfaits du divin Maître, les foules s’attachent à ses pas ; ne pouvant plus se séparer de lui
une fois qu’elles l’ont vu et entendu, elles lui forment partout où il va un royal cortège. Jésus est si
parfaitement, mais dans un sens relevé, l’homme du peuple ! et le peuple, quand il n’est pas aveuglé par les
passions ou égaré par de faux guides, reconnaît si promptement ceux qui veulent son vrai bien ! - S..
Matthieu nous donne la liste des principales contrées de la Palestine qui envoyaient des admirateurs à Jésus.
C’était naturellement en premier lieu la Galilée qu’il habitait alors. C’était aussi la Décapole, district situé au
N. E. de la Terre Sainte et en grande partie au-delà du Jourdain. Il tirait son nom de dix villes qui l’avaient primitivement formé et dont les principales étaient Scythopolis à l’O. du Jourdain, Hippos, Gadara et Pella à
l’E. Du reste, elles ne sont pas mentionnées de la même manière par les anciens géographes, ce qui prouve
que les limites de la Décapole subirent des variations successives. Il semble, d’après les indications laissées
par Josèphe, Pline et Ptolémée, que ces dix villes avec leurs dépendances ne formaient pas une suite
non-interrompue de territoires : c’étaient plutôt comme des îles séparées au milieu des provinces juives, une
sorte de confédération placée sous le protectorat immédiat de l’empire romain. Cette région, autrefois
extrêmement prospère et très peuplée, est aujourd’hui ruinée, presque déserte : on n’y rencontre qu’un petit
nombre de familles, vivant comme des bêtes sauvages dans des cavernes qui servaient jadis de tombeaux, ou
sous les débris tremblants d’anciens palais. - On accourait encore auprès de Jésus de la capitale juive, de la
Judée, et de au-delà du Jourdain, autrement dit de la Pérée, province trans-jordanienne comprise entre les
fleuves Jabbok et Arnon.
La Décapole était la confédération de plusieurs villes unies entre elles pour leur commune défense. Quoique le mot Décapole signifie dix villes, le nombre des cités confédérées était variable. La plupart d’entre elles étaient situées à l’est du Jourdain. La capitale, Scythopolis, l’ancienne Bethsan, à l’ouest du fleuve, est la clef de la Palestine proprement dite. Après Scythopolis, les villes les plus importantes de la Décapole étaient Césarée de Philippe, Asor, Cédès de Nephtali, Séphet, Corozaïn, Capharnaüm, Bethsaïde, Jotapata et Tibériade. Le territoire confédéré s’étendait donc depuis Scythopolis au sud jusqu’au Liban et à Damas au nord ; à l’ouest, il se prolongeait jusqu’à Sidon ; à l’est, il se prolongeait au-delà de Gadara, d’Hippos et de Pella.
Ce sont les « pauvres » qui sont particulièrement interpellés par la prédication et par l'action de Jésus. Les foules de malades et de marginaux qui le suivent et le cherchent (cf. Mt 4, 23-25) trouvent dans sa parole et dans ses gestes la révélation de la haute valeur de leur vie et de ce qui fonde leur attente du salut.