Matthieu 6, 26
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
948. REGARDEZ LES OISEAUX DU CIEL, etc. Et voilà une autre raison. Celui qui pourvoit aux petites choses pourvoira aux grandes. Or, Dieu s’occupe des animaux sans raison. Donc, etc. En premier lieu, [le Seigneur] tire la conclusion pour la nourriture ; en second lieu, pour le vêtement. Il enseigne donc d’éviter l’inquiétude en disant : REGARDEZ, c’est-à-dire considérez, LES OISEAUX DU CIEL, car il y a en cela une sagesse ; ainsi Jb 12, 7 : Interroge les animaux sauvages et ils t’enseigneront. Ainsi, puisqu’ils n’ont pas d’activités pour obtenir du pain, et que cependant, etc.
949. Et [le Seigneur] fait trois observations à propos des trois choses qui sont nécessaires, à savoir tisser, moissonner et amasser. Et à propos de ces trois choses, [le Seigneur] dit : ILS NE SÈMENT, NI NE MOISSONNENT, NI NE RECUEILLENT DANS DES GRENIERS, ET CEPENDANT VOTRE PÈRE CÉLESTE LES NOURRIT. Et il dit : VOTRE, et non : LEUR, car, à proprement parler, Il est le Père de la créature rationnelle. IL LES NOURRIT, à ce sujet Ps 140[141], 9 : Lui qui donne aux bêtes leur nourriture, etc.
950. NE VALEZ-VOUS PAS PLUS QU’EUX ? C’est-à-dire n’avez-vous pas une plus grande valeur ? En effet, l’homme préside à toutes les choses, comme le dit Gn 1, 26 : Faisons l’homme, etc., en poursuivant : afin qu’il domine les poissons de la mer et les oiseaux du ciel. Et il ne faut pas entendre que les hommes apostoliques ne doivent pas cueillir, mais il faut comprendre que Dieu, dans l’action même de cueillir, libère les justes de la tribulation, comme il a libéré Daniel de la fosse aux lions et les trois enfants de la fournaise [Dn 3, 51s]. Et je ne dis pas que ceux qui sont dans la tribulation ne doivent pas faire en sorte d’en être délivrés, car le Seigneur leur a enseigné de fuir d’une ville à une autre [Mt 10, 23] ; mais il faut comprendre que si les justes font ce qui est en leur pouvoir, le Seigneur les délivrera. Et ces exemples sont proposés pour montrer que le Seigneur s’occupe de tout et donne à chacun selon ses besoins. En effet, aux oiseaux il donne la façon d’acquérir ce qui est nécessaire, puisqu’il leur a donné l’instinct naturel par lequel ils se déplacent pour chercher ce dont ils vivront. Ainsi ne devons-nous pas être trop inquiets.
949. Et [le Seigneur] fait trois observations à propos des trois choses qui sont nécessaires, à savoir tisser, moissonner et amasser. Et à propos de ces trois choses, [le Seigneur] dit : ILS NE SÈMENT, NI NE MOISSONNENT, NI NE RECUEILLENT DANS DES GRENIERS, ET CEPENDANT VOTRE PÈRE CÉLESTE LES NOURRIT. Et il dit : VOTRE, et non : LEUR, car, à proprement parler, Il est le Père de la créature rationnelle. IL LES NOURRIT, à ce sujet Ps 140[141], 9 : Lui qui donne aux bêtes leur nourriture, etc.
950. NE VALEZ-VOUS PAS PLUS QU’EUX ? C’est-à-dire n’avez-vous pas une plus grande valeur ? En effet, l’homme préside à toutes les choses, comme le dit Gn 1, 26 : Faisons l’homme, etc., en poursuivant : afin qu’il domine les poissons de la mer et les oiseaux du ciel. Et il ne faut pas entendre que les hommes apostoliques ne doivent pas cueillir, mais il faut comprendre que Dieu, dans l’action même de cueillir, libère les justes de la tribulation, comme il a libéré Daniel de la fosse aux lions et les trois enfants de la fournaise [Dn 3, 51s]. Et je ne dis pas que ceux qui sont dans la tribulation ne doivent pas faire en sorte d’en être délivrés, car le Seigneur leur a enseigné de fuir d’une ville à une autre [Mt 10, 23] ; mais il faut comprendre que si les justes font ce qui est en leur pouvoir, le Seigneur les délivrera. Et ces exemples sont proposés pour montrer que le Seigneur s’occupe de tout et donne à chacun selon ses besoins. En effet, aux oiseaux il donne la façon d’acquérir ce qui est nécessaire, puisqu’il leur a donné l’instinct naturel par lequel ils se déplacent pour chercher ce dont ils vivront. Ainsi ne devons-nous pas être trop inquiets.
Second motif de confiance sans bornes en la Providence de Dieu : le soin amoureux qu’elle prend
des êtres dénués de raison. - Regardez : un simple regard jeté sur la nature est capable de consoler et de
rassurer les malheureux. - Les oiseaux du ciel : la Bible aime à ajouter à leur nom ce génitif qui détermine le
domaine de leur gracieuse existence ; Cf. Gen. 1, 26 ; 2, 19 ; Ps. 8, 9 , 103, 12, etc. - Ils ne sèment ni ne
moissonnent... Ce sont les trois grandes et pénibles opérations par lesquelles l’homme s’assure les aliments
nécessaires à la vie. Les oiseaux ne s’en inquiètent guère, vivant joyeusement au jour le jour. - Et pourtant,
votre Père céleste les nourrit ! « Et » a le sens de « et cependant » ; « votre » est emphatique, ainsi que
« vous » un peu plus bas. Votre père et non le leur ! S’il nourrit si bien des étrangers insignifiants, comment
ne traitera-t-il pas les fils de la famille ? Voir en plusieurs endroits de la Bible, particulièrement Job. 38, 41 ;
Ps. 146, 9, des traits touchants de la bonté divine à l’égard des oiseaux. On trouve dans le Talmud une pensée
analogue : « Avez-vous déjà vu des animaux ou des oiseaux occupés à remplir un devoir ? Ils le font sans
aucune anxiété », Kidduschin. - N'êtes-vous pas beaucoup plus... Pléonasme étonnant, qui fortifie l’idée. «
tu mets toute chose à ses pieds ... les oiseaux du ciel et les poissons de la mer », dit le Psalmiste, Ps. 8, 8 et 9.
Le Christ nous invite à l’abandon filial à la Providence de notre Père céleste (cf. Mt 6, 26-34), et l’apôtre S. Pierre reprend : " De toute votre inquiétude, déchargez-vous sur lui, car il prend soin de vous " (1 P 5, 7 ; cf. Ps 55, 23).
Les animaux sont des créatures de Dieu. Celui-ci les entoure de sa sollicitude providentielle (cf. Mt 6, 26). Par leur simple existence, ils le bénissent et lui rendent gloire (cf. Dn 3, 57-58). Aussi les hommes leur doivent-ils bienveillance. On se rappellera avec quelle délicatesse les saints, comme S. François d’Assise ou S. Philippe Neri, traitaient les animaux.
Jésus reprend la foi biblique au Dieu créateur et met en relief un fait fondamental : Dieu est Père (cf. Mt 11, 25). Dans les dialogues avec ses disciples, Jésus les invitait à reconnaître la relation paternelle que Dieu a avec toutes ses créatures, et leur rappelait, avec une émouvante tendresse, comment chacune d’elles est importante aux yeux de celui-ci : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux as ? Et pas un d’entre eux n’est en oubli devant Dieu » (Lc 12, 6). « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit» (Mt 6, 26).