Matthieu 7, 1

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
Saint Thomas d'Aquin
961. [Le Seigneur] a accompli la loi pour ce qui était des commandements et des promesses ; maintenant, il l’accomplit pour ce qui est des jugements.

962. Premièrement, il ordonne donc qu’il n’y ait pas de jugement téméraire, et il dit : NE JUGEZ PAS, etc., à savoir, selon l’amertume de votre cœur, Am 4, 13 ; Tu as changé le jugement en amertume. Ou bien : NE [JUGEZ] PAS, pour ce qui est des choses qui ne sont pas soumises à notre jugement. Le jugement appartient au Seigneur ; à nous, il a confié de juger des réalités extérieures, mais Il s’est réservé les réalités intérieures. NE JUGEZ donc PAS de celles-ci, 1 Co 4, 5 : Ne jugez pas avant le temps ; Jr 17, 9 : Le cœur de l’homme est mauvais, mais qui le connaîtra ? En effet, personne ne doit juger qu’un homme est mauvais, car les choses douteuses doivent être interprétées de la manière la plus favorable. De même, le jugement doit s’accorder à la personne de celui qui juge. Ainsi, si tu te trouves dans le même péché ou dans un plus grand, tu ne dois pas juger, Rm 2, 1 : Par le fait que tu en juges un autre, tu te condamnes toi-même. De même, [le jugement] n’est pas interdit aux prélats, mais aux sujets. [Les prélats] ne doivent donc juger que leurs sujets. Mais Chrysostome [écrit] : «NE JUGEZ PAS, etc., c’est-à-dire ne jugez pas vous-mêmes en vous vengeant. Si vous pardonnez, vous ne serez pas jugés pour cette raison ; bien plutôt, vous obtiendrez miséricorde en raison de cette miséricorde.»
Fulcran Vigouroux
Ne jugez point ; c’est-à-dire n’allez pas vous informer par des motifs de curiosité, des mœurs et des actions des autres, pour les soumettre à votre jugement et les y condamner.