Matthieu 7, 21
Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
997. CE NE SONT PAS TOUS CEUX QUI ME DISENT : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !», etc. Une fois présentée la doctrine, [le Seigneur] montre qu’il faut l’observer, car rien d’autre ne suffit au salut. En ce qui concerne le commandement ou la doctrine de Dieu, quatre choses sont nécessaires ou louables : que nous confessions de bouche, qu’elle soit confirmée par des miracles, que soit écoutée la parole de Dieu et qu’elle soit mise en pratique.
998. À propos du premier point, Rm 10, 10 [dit] : C’est par le cœur qu’on croit en vue de la justice et par la bouche que l’on confesse en vue du salut. À propos du deuxième, Mc [16, 20] [dit] : Le Seigneur aidant et confirmant la parole par les signes suivants. Il faut aussi qu’elle soit écoutée, Jn 8, 47 : Celui qui est de Dieu écoute la parole de Dieu. De même, quatrièmement, il est nécessaire qu’on la mette en pratique, Jc 1, 22 : Mettez en pratique la parole de Dieu et ne vous contentez pas de l’entendre. [Le Seigneur] veut donc montrer que les trois [premières] choses ne sont pas utiles sans la quatrième. C’est pourquoi il dit : CE NE SONT PAS TOUS CEUX QUI ME DISENT : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !» etc.
999. Mais cela semble contredire ce que dit l’Apôtre : Personne ne peut dire «Seigneur Jésus», si ce n’est dans l’Esprit Saint [1 Co 12, 3], Mais celui qui possède l’Esprit Saint entre dans le royaume des cieux. Augustin donne la solution. On peut employer «dire» de plusieurs façons : en un sens général, et en un sens rigoureux propre. En un sens rigoureux, ce n’est rien d’autre que de manifester son sentiment et sa volonté ; c’est ainsi qu’il est dit de l’Apôtre : Personne ne peut dire : «Seigneur Jésus», si ce n’est dans l’Esprit Saint, etc. Et cela n’est rien d’autre que de croire le Seigneur et de lui obéir. De même, [on peut l’employer] en un sens général, c’est-à-dire exprimer de n’importe quelle façon par la bouche : c’est de cela que parle Jr 26, 13 : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. Ou bien ceci : CE NE SONT PAS TOUS CEUX QUI ME DISENT : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !», etc.
1000. [Le Seigneur] répète le mot : SEIGNEUR, SEIGNEUR, afin d’indiquer qu’il existe une double confession, à savoir, par la voix et par la louange, dont aucune n’est suffisante. C’est pourquoi Is 26, 13 [dit] : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi.
1001. Qui donc entrera ? Non pas celui qui dit : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !», MAIS CELUI QUI AURA FAIT LA VOLONTÉ DE MON PÈRE, etc., Jn 3, 13 : Personne ne monte au ciel que celui qui est descendu du ciel, etc. Ainsi, personne ne peut monter à moins qu’il ne descende comme le Christ, dont il est dit en Jn 6, 38 : Je suis descendu du ciel, non pas pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Il faut donc faire la volonté de Dieu, 1 Th 4, 3 : La volonté de Dieu, c’est votre sanctification. C’est ainsi que David disait, Ps 142[143], 10 : Enseigne-moi à faire ta volonté. Et aussi, le Seigneur a enseigné à prier : Que ta volonté soit faite [Mt 6, 10].
1002. Mais il faut remarquer que, par le fait qu’il dit : ROYAUME, la récompense céleste est abordée. C’est pourquoi il dit : ENTRERA. En effet, ce royaume consiste dans les biens spirituels, et non dans les biens extérieurs. Il dit donc : ENTRERA. C’est pourquoi Ct 1, 4 [dit] : Le roi m’a introduite dans sa chambre. Il dit aussi : DES CIEUX, car, même si quelqu’un possède ici-bas des richesses ou des honneurs, ils sont entièrement ordonnés à cela. Ainsi, la récompense se trouve dans les réalités élevées.
998. À propos du premier point, Rm 10, 10 [dit] : C’est par le cœur qu’on croit en vue de la justice et par la bouche que l’on confesse en vue du salut. À propos du deuxième, Mc [16, 20] [dit] : Le Seigneur aidant et confirmant la parole par les signes suivants. Il faut aussi qu’elle soit écoutée, Jn 8, 47 : Celui qui est de Dieu écoute la parole de Dieu. De même, quatrièmement, il est nécessaire qu’on la mette en pratique, Jc 1, 22 : Mettez en pratique la parole de Dieu et ne vous contentez pas de l’entendre. [Le Seigneur] veut donc montrer que les trois [premières] choses ne sont pas utiles sans la quatrième. C’est pourquoi il dit : CE NE SONT PAS TOUS CEUX QUI ME DISENT : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !» etc.
999. Mais cela semble contredire ce que dit l’Apôtre : Personne ne peut dire «Seigneur Jésus», si ce n’est dans l’Esprit Saint [1 Co 12, 3], Mais celui qui possède l’Esprit Saint entre dans le royaume des cieux. Augustin donne la solution. On peut employer «dire» de plusieurs façons : en un sens général, et en un sens rigoureux propre. En un sens rigoureux, ce n’est rien d’autre que de manifester son sentiment et sa volonté ; c’est ainsi qu’il est dit de l’Apôtre : Personne ne peut dire : «Seigneur Jésus», si ce n’est dans l’Esprit Saint, etc. Et cela n’est rien d’autre que de croire le Seigneur et de lui obéir. De même, [on peut l’employer] en un sens général, c’est-à-dire exprimer de n’importe quelle façon par la bouche : c’est de cela que parle Jr 26, 13 : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. Ou bien ceci : CE NE SONT PAS TOUS CEUX QUI ME DISENT : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !», etc.
1000. [Le Seigneur] répète le mot : SEIGNEUR, SEIGNEUR, afin d’indiquer qu’il existe une double confession, à savoir, par la voix et par la louange, dont aucune n’est suffisante. C’est pourquoi Is 26, 13 [dit] : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi.
1001. Qui donc entrera ? Non pas celui qui dit : «SEIGNEUR, SEIGNEUR !», MAIS CELUI QUI AURA FAIT LA VOLONTÉ DE MON PÈRE, etc., Jn 3, 13 : Personne ne monte au ciel que celui qui est descendu du ciel, etc. Ainsi, personne ne peut monter à moins qu’il ne descende comme le Christ, dont il est dit en Jn 6, 38 : Je suis descendu du ciel, non pas pour faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Il faut donc faire la volonté de Dieu, 1 Th 4, 3 : La volonté de Dieu, c’est votre sanctification. C’est ainsi que David disait, Ps 142[143], 10 : Enseigne-moi à faire ta volonté. Et aussi, le Seigneur a enseigné à prier : Que ta volonté soit faite [Mt 6, 10].
1002. Mais il faut remarquer que, par le fait qu’il dit : ROYAUME, la récompense céleste est abordée. C’est pourquoi il dit : ENTRERA. En effet, ce royaume consiste dans les biens spirituels, et non dans les biens extérieurs. Il dit donc : ENTRERA. C’est pourquoi Ct 1, 4 [dit] : Le roi m’a introduite dans sa chambre. Il dit aussi : DES CIEUX, car, même si quelqu’un possède ici-bas des richesses ou des honneurs, ils sont entièrement ordonnés à cela. Ainsi, la récompense se trouve dans les réalités élevées.
Seigneur, Seigneur. Chez les Juifs, les disciples appelaient
habituellement leurs maîtres, Mar ou Rab, Rabbi ; Cf. Joan. 13, 13. Dire à Jésus : Seigneur, Seigneur, c’est le
reconnaître pour le Messie, c’est manifester ouvertement qu’on croit en lui. La répétition du titre indique la
vivacité de la foi et l’entrain avec lequel on la proclame au-dehors. - Dans le royaume des cieux : le royaume
messianique est ici envisagé dans son terme, dans la rémunération éternelle accordée à tous ceux qui en
auront été les fidèles sujets sur la terre. Le Sauveur annonce donc d’une manière solennelle aux chrétiens de
tous les âges que, pour aller au ciel, il faudra quelque chose de plus que la profession extérieure du
Christianisme. - Que faudra-t-il ? Les mots suivants nous l’apprennent : Celui qui fait la volonté... A la foi
l’on devra joindre les œuvres et les œuvres consisteront à accomplir en tout et partout la volonté de Dieu ;
car ce n’est pas le nom, c’est la vie qui fait le chrétien. - De mon Père. Nous entendons ici pour la première
fois Notre-Seigneur Jésus-Christ appeler Dieu son Père : il le fait dans le sens strictement théologique. Ce
passage renferme par conséquent une forte preuve en faveur de sa divinité.
Nous pouvons donc espérer la gloire du ciel promise par Dieu à ceux qui l’aiment (cf. Rm 8, 28-30) et font sa volonté (cf. Mt 7, 21). En toute circonstance, chacun doit espérer, avec la grâce de Dieu, " persévérer jusqu’à la fin " (cf. Mt 10, 22 ; cf. Cc. Trente : DS 1541) et obtenir la joie du ciel, comme l’éternelle récompense de Dieu pour les bonnes œuvres accomplies avec la grâce du Christ. Dans l’espérance l’Église prie que " tous les hommes soient sauvés " (1 Tm 2, 4). Elle aspire à être, dans la gloire du ciel, unie au Christ, son Epoux :
La prière de foi ne consiste pas seulement à dire " Seigneur, Seigneur ", mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7, 21). Ce souci de coopérer au Dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans la prière (cf. Mt 9, 38 ; Lc 10, 2 ; Jn 4, 34).
C’est par la prière que nous pouvons " discerner quelle est la volonté de Dieu " (Rm 12, 2 ; Ep 5, 17) et obtenir " la constance pour l’accomplir " (He 10, 36). Jésus nous apprend que l’on entre dans le Royaume des cieux, non par des paroles, mais " en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux " (Mt 7, 21).
« Ce n'est pas en me disant Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le Royaume des cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7, 21). La cohérence et l'honnêteté des intentions et des affirmations de principe se vérifient quand on les applique à la vie concrète. Le décret du Concile sur l'œcuménisme fait remarquer que, chez les autres chrétiens, « la foi au Christ produit ses fruits dans la louange et l'action de grâces pour les bienfaits reçus de Dieu; s'y ajoutent un sens très vif de la justice et une charité sincère envers le prochain ».
Saint Jean nous dit que « Dieu est Amour » (1 Jn 4, 16). Tout homme est donc invité à « se convertir » et à « croire » à l'amour miséricordieux de Dieu pour lui: le Royaume croîtra dans la mesure où tous les hommes apprendront à se tourner vers Dieu comme vers un Père dans l'intimité de la prière (cf. Lc 11, 2; Mt 23, 9) et s'efforceront d'accomplir sa volonté (cf. Mt 7, 21).