Matthieu 8, 21
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
1068. Vient ensuite : UN AUTRE DES DISCIPLES LUI DIT. Le premier s’était mis de l’avant, mais l’autre s’était excusé. Et le rejet de celui qui s’excusait est présenté en cet endroit : MAIS JÉSUS LUI DIT, etc. [8, 22].
1069. SEIGNEUR, PERMETS-MOI D’ABORD D’ALLER ENTERRER MON PÈRE. Il y a une grande différence entre celui-ci et le précédent. Le dernier appelle [Jésus] Seigneur ; [le précédent] l’avait appelé Maître. De même, celui-ci avait mis de l’avant une ruse, mais celui-là mettait de l’avant la piété, car c’était un précepte que l’honneur dû à son père. C’est la raison pour laquelle il demanda un sursis. On trouve la même chose en 2 R [2 S] 19, 20, à propos d’Élisée.
1069. SEIGNEUR, PERMETS-MOI D’ABORD D’ALLER ENTERRER MON PÈRE. Il y a une grande différence entre celui-ci et le précédent. Le dernier appelle [Jésus] Seigneur ; [le précédent] l’avait appelé Maître. De même, celui-ci avait mis de l’avant une ruse, mais celui-là mettait de l’avant la piété, car c’était un précepte que l’honneur dû à son père. C’est la raison pour laquelle il demanda un sursis. On trouve la même chose en 2 R [2 S] 19, 20, à propos d’Élisée.
Un autre de ses disciples. Cet autre disciple serait S. Philippe d’après Clément
d’Alexandrie, Strom, 3, 4, S. Thomas d’après J. P. Lange : mais ce sont là des hypothèses sans fondement ; la
première est même en contradiction flagrante avec l’Évangile, car S. Philippe était depuis longtemps attaché
à la personne de Jésus, Cf. Joan. 1, 43 et ss. - Lui dit. Suivant le récit plus exact de S. Luc, 9, 59, Jésus avait
adressé le premier la parole à ce disciple indécis, en lui disant : « Suis-moi ». Il répondit : Maître, permettez
moi tout d'abord... Avant de tout quitter pour vous suivre, permettez-moi de retourner dans ma famille et
d'ensevelir mon père. Les commentateurs n’expliquent pas de la même manière cette requête du second
disciple. Théophylacte, Kypke, Paulus, Rosenmüller et plusieurs autres pensent que le père, quoique âgé,
vivait encore et que son fils demandait à Jésus la permission d’aller prendre soin de lui jusqu’à sa mo rt.
« Permets-moi d’avoir soin de mon père jusqu’à sa mort », Thalemann. Mais ce sentiment ne nous paraît
guère soutenable. A quelqu’un qui vous prie de l’accompagner immédiatement, répondre par la demande
d’un répit qui peut durer plusieurs années, ce serait quelque chose de trop exorbitant. De plus, pour que la
réponse de Jésus-Christ conserve toute sa force, il faut que la mort ait eu déjà lieu et que le disciple, qui en
avait récemment appris la nouvelle, se borne à implorer du divin Maître un délai de quelques heures pour
aller rendre à son père les derniers devoirs. Le retard en effet n’eût pas été bien long, les Juifs ayant la
coutume d’enterrer leurs morts le jour même du décès. C’est ainsi qu’on interprète communément les mots
« ensevelir mon père » auxquels on conserve leur signification littérale, puisqu’il n’y a aucune raison
sérieuse de l’abandonner.