Matthieu 8, 25
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
1076. Vient ensuite l’interpellation par les disciples : LES DISCIPLES S’APPROCHÈRENT, etc. En effet, le vent était si fort qu’il fallut réveiller [le Seigneur]. Et tout cela a été dit en figure à propos de Jonas, car Jonas dormait dans la barque et les matelots l’éveillèrent pour l’interpeller [Jon 1, 5], mais [les disciples] pour qu’il [les] sauve. C’est pourquoi [les disciples] disent : SEIGNEUR, SAUVE-NOUS, NOUS PÉRISSONS. Et d’abord, ils confessent sa puissance, lorsqu’ils disent : SEIGNEUR, Ps 88[89], 10 : Tu en imposes à la puissance de la mer et tu changes le mouvement de ses vagues. De même, ils demandent de l’aide, parce qu’ils savaient qu’il était le Sauveur, Is 35, 4 : Lui-même viendra, et il nous sauvera. De même, ils expriment le danger dans lequel se trouvent [les hommes] sur la terre. Et ici, par le sommeil, est indiquée la mort du Christ, dont il fut réveillé par la résurrection. Ou bien on dit qu’il dort en raison des tribulations et des tentations des saints, et ainsi il s’éveille à la prière des saints. C’est pourquoi il est dit, Ps 43[44], 23 : Réveille-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur ? De même, il dort chez les paresseux. C’est pourquoi [celui-ci] doit être réveillé, comme en avertit Paul, Ep 5, 14 : Réveille-toi, toi qui dors, réveille-toi d’entre les morts, et le Christ l’illuminera.
Ses disciples s'approchèrent. Il fallait que le danger fût bien grand pour
qu’ils en vinssent à cette extrémité, eux qui étaient si respectueux et si attentifs pour leur Maître ! - Seigneur,
sauvez-nous. La grandeur du péril ressort aussi de la forme rapide, entre-coupée, de leur prière. Encore un
instant et il sera trop tard ; donc, vite, au secours ! L’ouragan devait être bien terrible pour épouvanter à ce
point même des pêcheurs accoutumés aux tempêtes du lac.