Matthieu 9, 23
Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors :
Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors :
1148. ARRIVÉ À LA MAISON DU CHEF ET VOYANT LES JOUEURS DE FLÛTE, etc. Ici est présenté le rappel à la vie, et [Jésus] fait quatre choses : premièrement, les symptômes de la mort sont décrits [9, 23] ; deuxièmement, l’espoir est donné, en cet endroit : RETIREZ-VOUS, etc. [9, 24] ; troisièmement, le rappel à la vie est présenté ; quatrièmement, l’effet est présenté.
1149. [Matthieu] dit donc : ARRIVÉ À LA MAISON ET VOYANT, etc. Et pourquoi les joueurs de flûte étaient-ils venus ? Une foule était venue, comme c’est parfois la coutume lorsqu’il y a des morts, mais des joueurs de flûte, parce que c’était la coutume que viennent des joueurs de flûte, qui chantaient aussi des chants de deuil pour inciter les autres à pleurer, comme on le voit dans Jr 9, 17 : Regardez et appelez les pleureuses, et qu’elles viennent. Ces joueurs de flûte sont les faux docteurs : En effet, leur langue et leurs inventions sont opposées au Seigneur et elles provoquent le regard de sa majesté. La foule est le peuple juif : Ex 33, 2 : Ne suis pas la foule en faisant le mal.
1150. Le Seigneur a rappelé cette [jeune fille] à la vie dans la maison. En effet, le Seigneur a rappelé trois [personnes] à la vie : une jeune fille à la maison, un jeune homme près d’une porte et Lazare au sépulcre. Car certains meurent par le péché, mais ne sont pas portés dehors : cela se produit lorsqu’ils consentent au péché, mais ne sortent pas à l’extérieur par des œuvres. Un autre est porté à l’extérieur par l’acte : et celui-ci est indiqué par celui qu’il rappelle à la vie près de la porte. Mais un autre repose au sépulcre par l’habitude : il est signifié par Lazare. Cette jeune fille signifie donc le pécheur dont le péché est occulte, c’est-à-dire dans l’esprit. Les joueurs de flûte sont ceux qui l’incitent au péché, Ps 10, 3 : Le pécheur est loué pour les désirs de son âme. La foule, ce sont les pensées.
1149. [Matthieu] dit donc : ARRIVÉ À LA MAISON ET VOYANT, etc. Et pourquoi les joueurs de flûte étaient-ils venus ? Une foule était venue, comme c’est parfois la coutume lorsqu’il y a des morts, mais des joueurs de flûte, parce que c’était la coutume que viennent des joueurs de flûte, qui chantaient aussi des chants de deuil pour inciter les autres à pleurer, comme on le voit dans Jr 9, 17 : Regardez et appelez les pleureuses, et qu’elles viennent. Ces joueurs de flûte sont les faux docteurs : En effet, leur langue et leurs inventions sont opposées au Seigneur et elles provoquent le regard de sa majesté. La foule est le peuple juif : Ex 33, 2 : Ne suis pas la foule en faisant le mal.
1150. Le Seigneur a rappelé cette [jeune fille] à la vie dans la maison. En effet, le Seigneur a rappelé trois [personnes] à la vie : une jeune fille à la maison, un jeune homme près d’une porte et Lazare au sépulcre. Car certains meurent par le péché, mais ne sont pas portés dehors : cela se produit lorsqu’ils consentent au péché, mais ne sortent pas à l’extérieur par des œuvres. Un autre est porté à l’extérieur par l’acte : et celui-ci est indiqué par celui qu’il rappelle à la vie près de la porte. Mais un autre repose au sépulcre par l’habitude : il est signifié par Lazare. Cette jeune fille signifie donc le pécheur dont le péché est occulte, c’est-à-dire dans l’esprit. Les joueurs de flûte sont ceux qui l’incitent au péché, Ps 10, 3 : Le pécheur est loué pour les désirs de son âme. La foule, ce sont les pensées.
Nous reprenons le premier récit, interrompu après le v.
19. - Lorsque Jésus fut arrivé à la maison... Mais avant qu’il y fût introduit, il se passa encore plusieurs
incidents que racontent S. Marc et S. Luc ; contentons-nous de mentionner l’ambassade envoyée à Jaïre pour
lui apprendre la mort de sa fille, et la parole d’encouragement qu’il reçut en même temps de Notre-Seigneur.
Jésus n’entra pas seul dans la maison du chef de synagogue ; il prit avec lui trois de ses disciples, Pierre,
Jacques et Jean, auxquels il accorda plusieurs fois durant sa vie publique le privilège de le suivre en des
occasions mystérieuses et solennelles. - Et qu'il eût vu les joueurs de flûte. Les joueurs de flûte étaient, chez
les Juifs et en général dans tout le monde ancien, l’accompagnement obligé des funérailles, pendant toute la
durée desquelles ils faisaient retentir de lugubres mélodies. Le nombre de ceux qu’on employait était réglé
par la dignité du défunt ou de sa famille ; une ordonnance rabbinique ne permettait pas d’en avoir moins de
deux : « Même le plus pauvre des Israélites, à la mort de son épouse, ne lui offrira pas moins de deux flûtes
et une pleureuse », tr. Chetuboth, c. 4. - Et une foule bruyante, ainsi qu’il arrive fréquemment dans une
maison où quelqu’un vient de mourir. Cette foule se composait des amis et des proches de la famille, qui se
trouvaient présents quand la jeune fille rendit le dernier soupir ; elle se composait surtout des pleureuses à
gage qui faisaient déjà un bruit assourdissant : Cf. Marc. 5, 38. Schubert, dans le récit intéressant de son
voyage en Orient, Reise in das Morgenland, 2, p. 125-126, trace la description suivante des cérémonies
funèbres qui ont lieu en Égypte immédiatement après les décès. Elle pourra servir d’ « illustration » au
passage que nous expliquons : « La lutte suprême terminée, on ferme les yeux au défunt, les hommes
présents récitent une formule de prière qu’ils ont apprise par cœur : Allah ! il n’y a de force et de puissance
qu’en Dieu ; nous appartenons à Dieu et nous devons retourner à lui. Que Dieu ait pitié de lui (du mort) !
Pendant ce temps, les femmes poussent d’une voix aiguë des lamentations retentissantes (le Wilwal)
auxquelles elles associent les manifestations extérieures de la douleur qui leur sont inspirées par la nature, ou
qu’elles ont apprises par l’usage. Dès que le Wilwal se fait entendre, les voisines accourent et s’unissent aussitôt à ce lugubre concert. Il y a ensuite un moment de silence... Bientôt, les Neddabehs ou pleureuses à
gage entrent à leur tour dans la chambre. Celle qui conduit le chœur s’est exactement informée des
circonstances de famille et de l’histoire du mort, comme aussi de ses expressions favorites, de ses phrases les
plus familières : elle commence alors un récit théâtral de sa vie, de ses occupations quotidiennes, s’arrêtant
surtout aux traits les plus touchants. De temps à autre elle s’interrompt pour pousser des cris plaintifs qui
sont alors répétés par les autres Neddabehs ». - Il n’est pas surprenant de voir les préparatifs des funérailles
déjà commencés dans la maison de Jaïre, bien que le cadavre de la jeune fille ne fût pas encore refroidi : les
Juifs avaient en effet la coutume d’enterrer leurs morts dès le jour même du décès.
Les joueurs de flûte et la foule. Les pleureuses et les joueurs de flûte étaient un accompagnement ordinaire des funérailles.