Matthieu 9, 3
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »
1102. Ensuite, [Matthieu] présente la controverse au sujet de la faveur, en cet endroit : ET COMME JÉSUS CONNAISSAIT LEURS PENSÉES, etc. [Mt 9, 4].
1103. [Matthieu] dit donc : VOICI QUE QUELQUES SCRIBES DISAIENT PAR-DEVERS EUX : «CELUI-CI BLASPHÈME.» Et pourquoi s’étonnaient-ils ? Parce qu’ils voyaient un homme et ne voyaient pas Dieu, car il appartient à Dieu seul de remettre les péchés. C’est pourquoi ils disaient que [Jésus] blasphémait, selon Jb 34, 18 : Celui qui dit au roi «apostat» et appelle les chefs «impies», etc.
1104. ET COMME JÉSUS CONNAISSAIT LEURS PENSÉES, IL LEUR DIT : «POURQUOI CES PENSÉES MAUVAISES DANS VOS CŒURS ?» Ici, [Jésus] les réfute de trois façons : par la pensée, par la parole et par le geste. Par la pensée, parce que, de même qu’il appartient à Dieu seul de remettre les péchés, de même [en est-il] pour les secrets du cœur, Ps 7, 10 : Dieu qui scrute les reins et les cœurs. COMME IL CONNAISSAIT, car seul Il connaît les pensées des hommes. Et d’abord, il leur reproche la méchanceté de leurs cœurs : «POURQUOI CES PENSÉES MAUVAISES DANS VOS CŒURS ?» Car ils disaient qu’il blasphémait, Is 1, 16 : Écartez le mal de vos pensées.
1103. [Matthieu] dit donc : VOICI QUE QUELQUES SCRIBES DISAIENT PAR-DEVERS EUX : «CELUI-CI BLASPHÈME.» Et pourquoi s’étonnaient-ils ? Parce qu’ils voyaient un homme et ne voyaient pas Dieu, car il appartient à Dieu seul de remettre les péchés. C’est pourquoi ils disaient que [Jésus] blasphémait, selon Jb 34, 18 : Celui qui dit au roi «apostat» et appelle les chefs «impies», etc.
1104. ET COMME JÉSUS CONNAISSAIT LEURS PENSÉES, IL LEUR DIT : «POURQUOI CES PENSÉES MAUVAISES DANS VOS CŒURS ?» Ici, [Jésus] les réfute de trois façons : par la pensée, par la parole et par le geste. Par la pensée, parce que, de même qu’il appartient à Dieu seul de remettre les péchés, de même [en est-il] pour les secrets du cœur, Ps 7, 10 : Dieu qui scrute les reins et les cœurs. COMME IL CONNAISSAIT, car seul Il connaît les pensées des hommes. Et d’abord, il leur reproche la méchanceté de leurs cœurs : «POURQUOI CES PENSÉES MAUVAISES DANS VOS CŒURS ?» Car ils disaient qu’il blasphémait, Is 1, 16 : Écartez le mal de vos pensées.
Quelques-uns des Scribes... Ils étaient là en assez grand nombre avec leurs amis les Pharisiens,
Cf. Luc. 5, 17. Jaloux de la réputation toujours croissante de Jésus, ils sont venus de tous côtés pour voir s’ils
pourront saisir dans sa conduite quelque point défectueux, qui leur permettra de l’accuser ensuite
publiquement avec quelque apparence de justice. Leurs souhaits ne pouvaient être mieux réalisés : aussi
est-ce à partir de ce jour que nous allons leur voir prendre une attitude ouvertement hostile vis-à-vis du
Sauveur. La parole que Jésus vient de prononcer les a profondément scandalisés. - Se dirent en eux-mêmes :
cet homme blasphème. « En eux-mêmes », non pas entre eux, les uns aux autres, mais au-dedans
d’eux-mêmes, car telle est la signification du grec, Cf. 3, 9 ; le contexte, v. 4, est d’ailleurs formel à ce sujet.
Plus tard les Scribes seront moins timides et ne craindront pas de formuler tout haut leurs jugements iniques.
- Le verbe « blasphémer », calqué sur le grec, signifie en général injurier, accabler de reproches ; mais dans
la littérature sacrée il désigne tout particulièrement les insultes dirigées contre la divinité. On sait qu’il y a
différentes manières de blasphémer : « Il y a blasphème lorsque 1° On attribue à Dieu des choses indignes,
2° On nie les dignes attributs de Dieu, 3° On communique les biens de Dieu à des personnes auxquelles ils
ne sont pas applicables », Bengel, Gnomon, in h.l. C’est en ce dernier sens que les Scribes accusent
Jésus-Christ de blasphémer. Dans la religion mosaïque, personne, pas même les prêtres, n’avait le pouvoir de
remettre les péchés ; c’était un privilège exclusivement divin, que Jéhova n’avait pas encore voulu
communiquer aux hommes, et voici que Jésus s’attribuait cette prérogative toute divine ! Sans doute, les
Scribes avaient raison de s’écrier, comme ils le font d’après la rédaction de S. Marc et de S. Luc : « Qui peut
remettre les péchés, si ce n'est Dieu seul ? » ; mais ils commettaient une souveraine injustice et se rendaient
eux-mêmes coupables de blasphème, en refusant de reconnaître en Jésus une nature supérieure, après tous les
miracles qu’il avait opérés jusqu’à ce jour.